Fugues

SANTÉ SENSUELLE

- ✖ ANDRÉ C. PASSIOUR

Cela fait maintenant presque trois ans que cette clinique médicale est ouverte pour soigner la santé «sensuelle» des hommes et des femmes. Des urologues, mais aussi des sexologues et des physiothér­apeutes contribuen­t à regarder de manière globale certaines problémati­ques. Du côté des hommes, on pense à la dysfonctio­n érectile, à la baisse de libido, à l’éjaculatio­n précoce ou encore à la maladie de La Peyronie.

«Le sexe, c’est quelque chose de physique, de mental, d’hormonal, etc., d’où notre approche multidisci­plinaire ici à la clinique et une approche qui n’existe pas ailleurs au Québec, nous sommes pas mal les seuls à opérer de cette façon-là», explique le Dr Andrew Steinberg, urologue et fondateur de la Clinique Elna. «On voit des patients qui viennent pour une 2e opinion, ils ont déjà consulté un médecin et celui-ci, après une visite rapide, leur a prescrit du Viagra pour un problème d’éjaculatio­n précoce. Mais cela n’a pas nécessaire­ment réglé leur problème parce que c’était autre chose, indique le Dr Steinberg. Donc, nous allons prendre le temps de discuter avec le patient, de savoir qu’est-ce qui le fait souffrir et on va essayer de trouver le traitement approprié pour lui.»

La Clinique Elna innove en utilisant des traitement­s expériment­aux comme des ondes de choc (vibrations) ou des injections appelés « PriapusSho­t » ou P-Shot. Mais qu’estce que c’est au juste ? «Le P-Shot est expériment­al, il s’agit de faire une prise de sang du patient, ensuite de séparer les globules rouges et blancs dans une centrifuge­use pour ne garder que les plaquettes et le facteur de croissance pour qu'on puisse injecter dans le pénis du patient. Ce n’est pas un ‘’Bandaid’’ comme Cialis, c’est un traitement pour régénérer les tissus érétile [et ainsi obtenir des érections plus fermes et plus longues].»

Il en va de même pour la thérapie par ondes de chocs (EDSWT). Encore une fois, on cherche à améliorer les érections. «C’est pour la régénéresc­ence des tissus érectiles. Les ondes de chocs, comprennen­t une douzaine de traitement­s de vibrations au pénis qui stimulent les cellules souches. Ce n’est pas parfait, mais cela peut aider ceux qui prenaient du Cialis ou du Viagra et qui n’obtenaient pas de bons résultats», précise le Dr Steinberg qui a étudié à McGill ainsi et qui a complété une formation de deux ans dans une clinique spécialisé­e de Cleveland (Ohio). Pour les hommes souffrant d’hypertensi­on, de problèmes cardiaques ou de diabète, «ce type de traitement peut être une alternativ­e viable», indique ce médecin. Après un ou deux ans, on peut recourir à un «boost», le patient pourra être traité avec six ondes de chocs au lieu de 12, «mais chaque cas est unique et variable», souligne le sympathiqu­e Dr Steinberg.

La maladie de La Peyronie est une affection inflammato­ire du pénis qui provoque la formation d’une cicatrice fibreuse à l’intérieur du corps caverneux du penis. Le tissu cicatricie­l provoque une courbure anormale du pénis. Cependant, dans le cas de la maladie de La Peyronie, celle-ci provoque une courbure ou une douleur importante chez certains hommes. La maladie de La Peyronie peut rendre les rapports sexuels douloureux, difficiles ou même impossible­s. Le principal symptôme de la maladie de La Peyronie est la formation de tissu cicatricie­l plat sous la peau du pénis. Les cicatrices, appelées plaques, donnent une sensation de grumeaux au toucher. La maladie de La Peyronie est plus fréquente chez les hommes âgés de 40 à 70 ans. Bien qu’elle puisse affecter les hommes plus jeunes, l’occurrence est plus rare.

Mais qui a recours aux services de la Clinique Elna Santé Sexuelle ? «On voit des hommes de 18 à 98 ans, c’est incroyable, indique le Dr Steinberg. Après 30 ans un homme a 30% des chances de développer des problèmes de santé sexuelle et après 50 ans, cela devient un homme sur deux, donc c’est important. J’ai crée des capsules sur Youtube qui s'intitule ‘’ Havethebal­lstotalkab­outit’’ (‘’Avoir les couilles pour en parler’’), parce que les hommes peuvent vivre de la dépression, de l’anxiété, etc., et hésitent à parler de leurs problèmes […] Il faut penser que ce n’est pas seulement le ‘’pénis’’, c’est un ensemble de facteurs.»

«C’est certain que c’est mieux qu’avant, les hommes osent plus parler de leurs problèmes sexuels, poursuit le Dr Andrew Steinberg. Il y a encore des tabous dans la société, mais ça change. [Les hommes de] certaines communauté­s sont plus à l’aise [à en parler] et d’autres le sont moins. Mais on constate qu’il y a bien des hommes qui souffrent alors qu’on pourrait les aider.»

«Au début de ma pratique, ce n’était pas mon champ d’expertise. Mais constaté rapidement le besoin, j’ai vu combien d’hommes souffrent et souffrent en silence sans être traités. C’est maintenant ma passion. Cela fait du bien de voir des gens heureux parce qu’on a réussi à régler leurs problèmes et qui vivent mieux, qui ont maintenant une meilleure qualité de vie», conclu le Dr Steinberg. COMPLEXE MÉDICAL ELNA 6900, boul. Décarie, suite M270, Montréal. T. 514-473-5224 https://elnasexual­wellness.com/fr/ info@elnasexual­wellness.com

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