THÉRAPIES DE CONVERSION : ENTRE ESPOIR ET...
En janvier 2018, la police effectuait une descente dans des salons de beauté qui employaient plusieurs personnes transgenres. La police du nord de l’Aceh a ainsi arrêté de manière totalement arbitraire les personnes qu’elle soupçonnait d’être des femmes transgenres. Bien que libérées sans inculpation dès le lendemain, elles ont été humiliées et torturées et demeurent profondément traumatisées.
Le meurtre perpétré à l’encontre de Mira, une femme transgenre accusée d’avoir volé le téléphone et le portefeuille d’un camionneur, le 6 avril dernier renforce nos craintes quant à la protection de cette minorité dans le pays. Alors qu’elle a été brûlée vive dans le district Nord de Djakarta, deux des personnes soupçonnées d’avoir commis cet acte ont été arrêtées, et trois autres sont toujours en fuite. Ce n’est donc pas la première fois que des personnes LGBTI sont violemment prises pour cibles en raison de ce qu’elles sont, il est urgent que les autorités fassent toute la lumière sur ces violences et ce crime atroce, sans quoi, les personnes transgenres en Indonésie se sentiront encore plus délaissées et dénigrées par leur gouvernement.
GARANTIR LES LIBERTÉS POUR TOUTES ET TOUS
Amnesty International met donc en garde contre le fait que les restrictions instaurées dans le but de protéger la santé publique contre la pandémie de COVID-19, comme les quarantaines et les confinements, comportent de grandes menaces pour les droits humains. «Les restrictions des droits à la liberté personnelle et à la sécurité ne peuvent être imposées que dans des situations limitées, et doivent répondre à des directives claires et strictes dans le respect des normes internationales relatives aux droits humains.»
Les atteintes aux droits humains, notamment la torture et les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, sont intolérables. Contourner la loi, particulièrement durant la pandémie de COVID-19, ne fera que favoriser la culture de l’impunité. La loi doit être dûment appliquée et les représentants de l’État qui l’enfreignent devront rendre des comptes. «Nous demandons aux gouvernements dans lesquels des violations des droits humains sont perpétrées d’enquêter et d’amener les responsables à rendre des comptes et à ce qu’ils abrogent les législations liberticides à l’encontre des minorités LGBTI», conclu un porte parole d’Amnesty International.