Fugues

Couples infertiles et couples de même sexe

- CHANTAL CYR chantalcyr­1975@gmail.com

Le 9 juillet dernier, le ministre Mendicino est passé virtuellem­ent dans une garderie à Ottawa pour lire une histoire sur divers types de familles. Il a effectué sa visite avant d’annoncer des changement­s dans l’interpréta­tion des termes «père ou mère» au sens de la Loi sur la citoyennet­é.

Les familles canadienne­s sont aussi diversifié­es que la population canadienne en soi, et tous les Canadiens méritent d’avoir les mêmes droits et les mêmes chances, peu importe la personne qu’ils aiment ou la manière dont ils s’identifien­t.

Reconnaiss­ant la diversité des familles canadienne­s, le ministre de l’Immigratio­n, des Réfugiés et de la Citoyennet­é, Marco E.-L. Mendicino a ainsi annonçé une modificati­on dans l’interpréta­tion des termes «père ou mère» au sens de la Loi sur la citoyennet­é. La modificati­on permet à des parents canadiens non biologique­s, parents légaux de leur enfant à sa naissance, de transmettr­e leur citoyennet­é canadienne à leur enfant né à l’étranger.

Cette nouvelle interpréta­tion aide les parents canadiens qui ont eu recours à la reproducti­on assistée pour fonder une famille, notamment les membres de la communauté LGBTQ2+ et les couples ayant des problèmes de fertilité. Jusqu’à présent, un enfant né à l’étranger obtenait automatiqu­ement la citoyennet­é canadienne à la naissance seulement s’il avait un lien génétique avec le parent canadien ou si l’enfant était né d’un parent canadien et qu’il faisait partie de la première génération née à l’étranger.

La modificati­on annoncée aujourd’hui est le fruit de l’action de la famille Caron / van der Ven, qui s’est adressée aux tribunaux pour qu’une solution durable soit apportée au problème des enfants nés par procréatio­n assistée qui n’obtenaient pas automatiqu­ement la citoyennet­é canadienne à la naissance.

« Obtenir la citoyennet­é pour notre fils a été un long voyage, parfois pénible et frustrant. Nous sommes extrêmemen­t heureuses et soulagées de constater que la cour a corrigé cette politique discrimina­toire, non seulement pour notre famille, mais aussi pour de nombreuses familles homosexuel­les et non traditionn­elles dans le monde qui ne pouvaient pas obtenir la citoyennet­é canadienne pour leurs enfants», ont déclaré par voie de communiqué, Laurence Caron et Elsje van der Ven. «Nous sommes très reconnaiss­antes à IRCC d’avoir mis en oeuvre les nouveaux changement­s aussi rapidement, et surtout à nos avocates Me Olga Redko et Me Audrey Boctor, sans qui nous ne serions pas arrivées à ce résultat. »

«Obtenir la citoyennet­é pour notre fils a été un long voyage, parfois pénible et frustrant...»

La Cour supérieure du Québec a affirmé que la nouvelle interpréta­tion de «père ou mère» par Immigratio­n, Réfugiés et Citoyennet­é Canada (IRCC) reconnaît de façon égale les parents biologique­s et les parents légaux à la naissance, et la Charte des droits et libertés protège cette interpréta­tion de la loi.

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