Procès très rare: des agents doubles accusés de trahison
Les faits
Le procès de deux anciens agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) s’est ouvert lundi, à huis clos, devant une cour d’assises spécialisée en matière militaire. Un événement très rare dans le monde de l’espionnage.
Comprendre
On les appelle des « agents doubles » ou des « rats bleus ». « Retournés », c’est-à-dire recrutés par un service de renseignement étranger, ces espions livrent des informations confidentielles sur leur pays. C’est ce dont est accusé Henri M. En 1997, l’agent est tombé sous le charme d’une interprète de l’ambassade de France en Chine. Cette femme rendait des comptes aux services secrets chinois. Henri M. est en outre accusé d’avoir aidé Pierre-Marie H., l’autre accusé, à se faire recruter à son tour. L’agent double se rendait régulièrement en Asie pour y livrer des dossiers sensibles, puis rentrait en France avec de l’argent. Après une enquête interne très poussée (écoutes, géolocalisations, détecteur de mensonges...), l’affaire a finalement été confiée à la justice en 2017.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Comment est surnommé le siège de la DGSE, à Paris ?