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“Nous avons établi un record inédit : un saut de nuit à 42 parachutis­tes”

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Vous pratiquez le freefly, ou vol libre. Qu’est-ce que c’est ?

Greg Crozier et Karine Joly : C’est une discipline artistique du parachutis­me. Il s’agit de créer, à deux, une chorégraph­ie dans le ciel. En réalité, nous formons un trio, puisqu’un vidéoman filme nos figures. Notre programme se construit à trois et il faut être parfaiteme­nt coordonnés.

Fin mars, au-dessus du désert de l’Arizona, vous avez participé à un autre type de défi, avec un collectif. Racontez-nous…

Oui. En parachutis­me, il existe plusieurs types de records, dont certains à plusieurs. Nous aimons beaucoup ces vols en grande formation, où nous ne sommes pas en compétitio­n avec d’autres nations mais tous ensemble avec un objectif commun. Nous nous sommes retrouvés avec des parachutis­tes venus de 10 pays et nous avons établi un record inédit : un saut de nuit tête en bas, à 42 personnes.

Pouvez-vous nous le décrire ?

Il s’agissait de sauter tous en même temps et d’aller attraper les mains des copains pour former une forme géométriqu­e établie à l’avance. Chacun doit se trouver exactement à la place qui lui a été assignée. Des juges au sol vérifient sur les images filmées par des vidéastes dans le ciel. Nous avons sauté de deux avions à 5400 mètres d’altitude. Nous avions tous un dispositif pyrotechni­que accroché aux pieds et l’avons déclenché environ cinq secondes après le saut, pendant la chute libre. On commence ensuite à créer la formation. Puis on effectue la « dérive » : nous nous éloignons les uns des autres pour ouvrir les parachutes. Nous étions dans le noir complet, le dispositif pyrotechni­que étant éteint. Il n’y avait plus qu’une petite lumière sous notre casque pour éclairer notre voile, puis à nouveau une pyrotechni­e. Nous avons réussi cet exploit à la quatrième tentative.

Qu’avez-vous ressenti lors de ces sauts ?

Le stress a été très fort pour le premier. Pour les trois suivants, nous avons vraiment pu profiter de ces moments exceptionn­els. C’est une chance et un honneur d’avoir réussi un saut aussi technique.

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