“Plus je grandis, plus j’essaie d’aller vers ce qui me plaît”

Une affaire de principe raconte une histoire vraie. Laquelle ?

Céleste Brunnquell : Elle se passe à Bruxelles, en 2012, à l’époque où José Bové [NDLR: syndicaliste paysan et écologiste français] était eurodéputé. Il se retrouve embarqué dans une histoire impliquant les lobbies du tabac. Avec son assistant parlementaire, il va mener l’enquête.

Vous incarnez Clémence, une stagiaire. Est-ce un personnage fictif ? Oui. Elle débarque dans un monde qu’elle ne connaît pas et essaie d’y trouver sa place. J’ai essayé de ne pas mettre trop de psychologie dans ce personnage, de ne pas trop réfléchir à son histoire, à son passé. C’est la première fois que je peux aborder un rôle de cette manière, et ça m’a offert une grande liberté de jeu. Je me suis appuyée sur l’idée de justice qui anime Clémence et je me suis placée en réaction aux situations et aux autres personnages. Je me suis débarrassée de tout le reste !

Est-ce l’aspect politique du film qui vous a séduite ?

Au-delà du propos, j’ai d’abord aimé que ce soit un vrai film de cinéma, pas un « truc » didactique [dont le but premier est d’expliquer]. Mais il montre aussi comment des gens parviennent à faire bouger les choses. José Bové s’est attaqué à des personnes ayant énormément de pouvoir et semblant indéboulonnables! Il est venu quelques fois sur le plateau au début du tournage. Au départ, j’étais impressionnée, mais il est accessible, marrant. Il s’installait avec son petit fauteuil de camping (rires).

Vous avez débuté à 17 ans. Comment voyez-vous votre parcours ?

J’ai l’impression de me créer un chemin, avec des rôles et des films très différents les uns des autres. Je fais attention à mes choix, car être sur un projet qui ne vous plaît pas est douloureux. Dans ces cas-là, je n’arrive pas à jouer ! J’ai besoin d’avoir confiance et de sentir de la sincérité chez le metteur en scène. Je vais aussi vers des projets qui ont un sens pour moi et sont portés par une vraie démarche artistique. Plus je grandis, plus j’essaie de faire des choses différentes et d’aller vers ce qui me plaît. Je reviens de trois semaines à Bruxelles où j’étais accessoiriste sur un court-métrage. Et cette année, je vais surtout faire du théâtre.

BIENTÔT EN INTERVIEW Révélé par Indiana Jones, Ethann Isidore, 17 ans, est le héros de la série La Recrue (TF1)