“Je me battrai pour gagner la plus belle des médailles possibles!”
Pouvez-vous présenter votre discipline ?
Lou Berthomieu: Le Nacra 17 est un catamaran. Ce bateau à deux coques dispose de trois voiles et de foils, à l’avant et à l’arrière, lui permettant de voler au-dessus de l’eau et d’atteindre des vitesses élevées, aux alentours de 50 km/h. Nous devons être deux à bord et l’équipage doit être mixte : un garçon et une fille. Il y a un poste à l’avant, celui d’équipier, très physique, et un autre à la barre, pour diriger le bateau.
Vous faites équipe avec Tim Mourniac. Parlez-nous de votre duo…
À 26 ans, Tim a déjà un beau palmarès: il a été champion du monde jeunes en Nacra 15, puis a couru de super régates en Nacra 17. Il est étudiant à Sciences Po Paris, comme moi. C’est le barreur de l’équipage. De mon côté, j’ai commencé le Nacra 17 en 2020. Quand l’équipière de Tim s’est blessée avant les Championnats du monde, fin 2021, je l’ai remplacée au pied levé. C’étaient mes premiers Mondiaux seniors et nous avons fini 4es. Nous avons adoré naviguer ensemble, nous avons continué !
Quand avez-vous attrapé le virus de la voile ?
Nous habitions à Nantes et mes parents avaient une maison à l’entrée du golfe du Morbihan. Ils rapportaient des prospectus de l’école de voile. Mes soeurs les cachaient, car elles ne voulaient pas en faire. À 7 ans, j’en ai pris un et j’ai annoncé que je voulais aller au cours de voile. J’ai passé tout l’été sur un bateau. À la rentrée, mes parents m’ont offert un petit catamaran. Cela m’a permis de participer aux Championnats de France minimes. Depuis, je ne me suis pas arrêtée !
Était-ce un objectif de représenter la France aux JO ?
Oui ! Nous sommes très très contents. Nous naviguons ensemble depuis seulement deux ans, ce qui est peu par rapport à nos concurrents. Et ce sont nos premiers Jeux. Néanmoins, nous ne nous fixons aucune limite. Nous nous battrons pour la plus belle des médailles possibles ! Les épreuves se dérouleront à Marseille. Le vent peut être très instable et cela ouvre vraiment le jeu. On verra ce qui se passera cet été !
BIENTÔT EN INTERVIEW Églantine Chesneau, pour sa BD Vies en jeu, sur les athlètes engagés dans l’histoire des JO