PAS SI SIMPLE
Mme Bazzo suggère qu’il faudrait considérer les particularités du style d’apprentissage des garçons afin de montrer qu’on se préoccupe de leur haut taux de décrochage (« Des questions sans réponses », août 2018). Or, aucune étude scientifique ne prouve qu’une façon d’enseigner distincte, ou même le sexe de l’enseignant, puisse expliquer les difficultés scolaires des garçons. En fait, en voulant comprendre les styles d’apprentissage soi-disant particuliers des garçons et en adaptant le programme en conséquence, nous restons prisonniers des stéréotypes de genre, ces constructions sociales qui dictent la conduite des filles et des garçons. Il faut se préoccuper des besoins des élèves. Point final. Pas en fonction de leur sexe, mais en fonction de leur personnalité. Il ne faut pas oublier que, même si les filles sont plus nombreuses à être diplômées, elles restent minoritaires dans les sphères de pouvoir et ont besoin de plus d’années d’études pour avoir un salaire égal à celui des hommes. Les garçons auraient-ils moins besoin d’un diplôme pour se tailler une place dans notre société ? Il faut se poser les bonnes questions quant à la façon d’intervenir.
CATHERINE DROUIN — SEPT-ÎLES
Au sujet des écoles privées, il me semble que Mme Bazzo manque d’informations. 1) Financement. Les subventions aux écoles privées correspondent à 60 % de ce que reçoivent les écoles publiques pour les « services éducatifs » des élèves ordinaires, mais seulement à 42 % des dépenses globales. D’autant que la contribution des parents permet à l’État de faire des économies qui pourraient profiter aux écoles publiques. 2) Écrémage. Sauf dans une minorité d’établissements privés, il n’y a pas de test de sélection à l’entrée, mais des tests de classement. Beaucoup d’établissements privés offrent, par ailleurs, des services particuliers aux élèves en difficulté scolaire. Ne serait-il pas sain de donner aux écoles privées les mêmes subventions spéciales qu’au public pour les élèves en difficulté, ce qui leur permettrait d’accepter plus d’élèves et allégerait le réseau public ? 3) Ontario. À côté du système des écoles publiques (laïques), il existe un système d’écoles libres (soit les écoles catholiques, un peu l’équivalent de bien des écoles privées québécoises) subventionnées à 100 %. Il faut comparer globalement les deux systèmes ontariens à ceux des réseaux public et privé du Québec.
GUY DURAND — DUNHAM
CÉLINE D’AOUST
MERCI POUR LES CHRONIQUES DE NOÉMI MERCIER, QUE JE GARDE ET RESSORS PARFOIS COMME PREUVES DE MES PROPOS ! ET QUE DIRE DE LA CHRONIQUE DE PIERRE FORTIN, QUE JE LIS ATTENTIVEMENT. CE MAGAZINE DOIT TOUJOURS CONTINUER D’EXISTER, IL N’A PAS DE PRIX.