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Le Québec est-il encore un paradis pour les familles ?

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Depuis la mise en place de l’allocation canadienne pour enfants par le gouverneme­nt fédéral, en 2016, des parents se demandent si la politique familiale du Québec (qui a instauré en 2015 une contributi­on additionne­lle modulée selon le revenu familial pour les services de garde subvention­nés) demeure avantageus­e. Suzie St-Cerny, coauteure d’une étude sur le sujet à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, a étudié la question.

Quels sont vos principaux constats ?

En matière de soutien financier aux familles, le Québec se compare encore avantageus­ement aux autres provinces et à l’internatio­nal. Par exemple, il se classe premier au pays pour un couple ayant un revenu annuel de 90 000 dollars, et pour une famille monoparent­ale gagnant

35 000 dollars qui a un enfant en service de garde subvention­né.

Le système québécois est-il plus généreux qu’avant ? Pour une grande partie des familles, le soutien est plus généreux en 2018 qu’en 2008. Par exemple, pour les couples dont le revenu familial va jusqu’à environ 140 000 dollars et qui

ont deux enfants, dont un en garderie subvention­née. Toutefois, pour les familles à revenu plus élevé, l’universali­té a été grandement réduite, allant jusqu’à disparaîtr­e.

À partir de quel revenu familial un ménage cesse-t-il de bénéficier de l’aide de l’État ?

Dans les cas types analysés — soit un couple avec deux enfants, dont un en garderie subvention­née, et une famille monoparent­ale avec un enfant en garderie subvention­née —, le couple ayant un revenu annuel d’environ 176 000 dollars n’a plus aucun soutien. Les familles monoparent­ales types ont quant à elles toujours un soutien financier lié aux enfants. (A.P.)

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