Les enfants y gagnent
Parmi tous les indicateurs de qualité, c’est l’interaction avec l’éducatrice qui s’avère la plus déterminante pour le bien-être d’un enfant, son développement et sa réussite scolaire future. Les enfants qui bénéficient du soutien émotionnel de cette adulte, d’activités stimulantes sur le plan cognitif ainsi que d’une journée qui se déroule de manière prévisible (sans être rigide) sont ceux qui s’en tirent le mieux une fois à l’école.
Ils s’expriment mieux, s’engagent davantage dans les activités, acquièrent plus d’aptitudes préalables aux apprentissages scolaires et ont moins de problèmes de comportement, concluent la chercheuse Nathalie Bigras, de l’Université du Québec à Montréal, et les 14 chercheurs cosignataires venant de cinq autres universités, dans le mémoire qu’ils ont présenté à la Commission sur l’éducation de la petite enfance.
Certaines zones du cerveau étant à leur maximum de réceptivité avant l’âge de cinq ans (notamment celles à l’origine du langage, de la compréhension des nombres et de la capacité de gérer ses émotions), ces acquis peuvent avoir un effet jusqu’à l’âge adulte, note l’Observatoire des tout-petits dans son récent rapport La qualité des services éducatifs au Québec.
Les enfants qui fréquentent un service éducatif de bonne qualité auraient ainsi de meilleures chances d’obtenir un diplôme et un revenu plus élevé une fois adultes. Un bon service de garde ferait même diminuer la consommation de médicaments et de drogues, la criminalité et le risque de maladies cardiovasculaires !