L’actualité

Plus dur pour les hommes ?

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C’est la minorité des gens qui trouvent que les rapports avec le sexe opposé — qu’ils soient profession­nels, amoureux ou sexuels — se sont compliqués depuis #moiaussi. De toute évidence, au quotidien, on n’assiste ni à une crise, ni à un désarroi généralisé, ni à une guerre des sexes.

Lorsqu’on décompose les résultats par sexe, cependant, on remarque que les hommes vivent les choses plus durement. Ils sont une fois et demie plus nombreux que les femmes à trouver plus complexe d’interagir avec le sexe opposé en milieu de travail. En ce qui concerne les relations intimes, ils sont deux fois plus enclins que les femmes à trouver plus difficile de savoir comment se comporter.

Pour les femmes, la vague #moiaussi a eu, plus souvent que pour les hommes, un effet bénéfique : deux fois plus de femmes que d’hommes disent éprouver plus de facilité dans leurs rapports amoureux ou sexuels.

C’est d’ailleurs ce qui se dégage des réponses que les participan­ts ont offertes pour expliquer, dans leurs propres mots, les répercussi­ons de #moiaussi dans leur vie.

Certains avouent ne plus savoir quelle ligne de conduite adopter, se plaignent de devoir garder pour eux les plaisanter­ies et les compliment­s, par crainte d’être accusés. Mais beaucoup de gens racontent aussi avoir des raisons d’applaudir, notamment des femmes qui se sentent plus facilement capables de reconnaîtr­e la violence, de la refuser, de la dénoncer. Et à lire les témoignage­s d’hommes et de femmes qui ont réfléchi à leurs propres agissement­s, ont repensé l’éducation de leurs enfants ou sont devenus plus attentifs aux autres, on se dit que peut-être, malgré les résistance­s, les germes d’une véritable révolution ont-ils été semés.

« Je réfléchis plus aux conséquenc­es de mes paroles ou gestes en présence de collègues féminines. Je pèse mes mots et j’évite les discussion­s à caractère grivois ou sexuel. Lorsque je suis en présence d’une femme qui correspond à mes critères de beauté, j’évite de soutenir son regard ou de l’observer directemen­t. » — HOMME, 45 À 54 ANS —

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