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23 millions

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C’est le nombre d’Américains nés à l’extérieur du pays qui auront le droit de voter aux élections présidenti­elles de 2020, a estimé le Pew Research Center à partir du dernier recensemen­t. Ce chiffre représente environ 10 % du nombre total d’électeurs, un record dans l’histoire des États-Unis. La majorité d’entre eux sont d’origine latine ou asiatique, et plus de la moitié (56 %) vivent dans les quatre États les plus populeux du pays : la Californie, New York, le Texas et la Floride. (Claudine St-Germain) Élections primaires au Nevada, le 9 juin dernier.

Dire au revoir à la bise

Pratiquée jusque dans les cercles diplomatiq­ues, la bise fait partie des codes sociaux dont la pandémie est en train de redéfinir l’usage. Sera-t-elle pour autant reléguée aux oubliettes ? La réponse en trois questions avec la psychosoci­ologue française Dominique Picard, auteure de Politesse, savoir-vivre et relations sociales, dans la collection « Que sais-je ? ».

D’OÙ VIENT LA BISE ?

On trouve des traces de gens qui s’embrassent pour se saluer dès l’Antiquité. Longtemps réservée aux proches, la bise ne s’est répandue que vers la fin du XXe siècle, notamment avec la revalorisa­tion des contacts corporels survenue après 1968. L’habitude s’est installée jusque dans les milieux profession­nels, ce qui a récemment provoqué un ras-le-bol chez des féministes, des femmes politiques et même certains hommes.

À QUOI SERT-ELLE ?

Elle fait partie des rituels de salutation, qui servent à dire aux gens qu’on les reconnaît et qu’on est membre d’un même groupe. Les salutation­s rassurent l’être humain sur le fait qu’il existe. Elles transporte­nt aussi les valeurs d’une culture. Par exemple, en Asie, où le respect des autorités est très ancré, on s’incline. Dans une culture de contacts et de chaleur humaine, comme en France, on a besoin de se montrer qu’on est contents de se voir.

LA BISE EST-ELLE MENACÉE À LONG TERME ?

J’émets l’hypothèse qu’elle va reculer. Nous avons vécu une grande peur collective et, pour l’instant, l’inquiétude demeure. L’arrêt des contacts va donc se poursuivre, ce qui pourrait enraciner les nouvelles habitudes. Mais je ne pense pas que la bise va disparaîtr­e. Je crois plutôt qu’elle va redevenir ce qu’elle était auparavant, c’est-à-dire le signe d’un lien particulie­r réservé aux intimes. (Caroline Chrétien)

« DANS NOTRE CULTURE, LES GENS VONT TRAVAILLER MÊME QUAND ILS SONT MALADES POUR PLUSIEURS RAISONS — PARFOIS POUR L’ARGENT, MAIS AUSSI PARFOIS PARCE QUE NOTRE SOCIÉTÉ ENVOIE LE MESSAGE QU’IL FAUT ENDURER CE MAL DE TÊTE OU CE RHUME ET SE RENDRE AU TRAVAIL QUAND MÊME. ET CELA DOIT CHANGER. » Patty Hajdu, ministre de la Santé du Canada

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