La fin des auditoriums ?
La COVID-19 pourrait bien sonner le glas des grands cours magistraux et des auditoriums où s’entassent des centaines d’étudiants. « Une bonne chose », selon Tony Bates, spécialiste de l’apprentissage en ligne qui a enseigné 20 ans à l’Open University britannique (qui a servi d’inspiration à la TÉLUQ au Québec). À ses yeux, la nécessité de développer l’enseignement en ligne devrait amener de nombreuses universités à revoir leurs vieilles méthodes. celui à distance. Les pédagogues testent l’apprentissage en ligne depuis plus de 20 ans et il est clair que bien des matières peuvent être enseignées aussi bien en ligne qu’en personne. Mais dans un contexte de cours hybride, il faut déterminer comment combiner l’apprentissage en ligne et présentiel dans un seul programme, c’est-àdire ce qui fonctionne mieux en présentiel et ce qui marche bien en ligne. Bizarrement, c’est un aspect qui manque encore dans la recherche. On n’a pas encore identifié clairement dans quels contextes l’enseignement présentiel est meilleur que celui en ligne.
à définir précisément les choses qu’il vaut mieux faire en personne, et voir si elles peuvent être faites aussi bien en ligne. Il est évident que dans certains domaines, comme les sciences et l’ingénierie, les étudiants doivent utiliser les équipements de laboratoire en personne. Encore que, là aussi, les possibilités de simulation en ligne soient de plus en plus nombreuses.
Les auditoriums auront toujours leur place dans les universités, mais ils doivent être utilisés à bon escient, et surtout pas pour chaque classe du même cours. Deux ou trois fois par semestre, il est utile de réunir tout le monde. Au début, pour expliquer le plan de cours, par exemple. À la mi-parcours, pour vérifier comment les gens se débrouillent. Et à la fin, pour faire un compte rendu.