PAS TOUT ROSE
Les travailleurs perçoivent plein d’avantages à court terme, mais le télétravail va mener à leur perte (« Bye-bye bureaux ! », septembre 2020). À partir du moment où l’organisation du travail s’est adaptée au télétravail, la distance du lieu de résidence de l’employé n’a plus d’importance. Le poste pourra être occupé par une personne vivant à 10 km ou à 10 000 km. Les employés seront en concurrence avec d’autres qui habitent des régions moins chères. Un employé de Chicoutimi acceptera un salaire moindre qu’un de Montréal pour le même job. La compétition sera encore plus féroce de la part d’un employé de la Tunisie ! Ce phénomène va être à l’avantage des entreprises et va diminuer les salaires des travailleurs. ALBERT COHEN — WEB
Cette litanie énumérant les soidisant bienfaits du télétravail cache l’incompétence et l’inefficacité qui en découlent. Il se peut très bien que pour les PME ce modèle soit bénéfique, mais dans les grandes entreprises, surtout au service à la clientèle, on risque de hauts niveaux d’incompétence, car les superviseurs sont aussi à distance ! C’est encore plus vrai pour les services gouvernementaux. Tout cela sans oublier l’isolement des travailleurs, le manque de valorisation directe et les risques de dépression.
DANIEL GAGNON — WEB
Je travaille pour le fédéral, qui est une des plus grosses entreprises du pays. En 30 ans de carrière, je n’avais jamais fait de télétravail jusqu’à ce que la situation actuelle nous force au confinement. Vous serez peut-être surpris d’apprendre que mon rendement n’en a pas souffert une seule seconde. Bien au contraire ! En effectuant mes tâches dans un environnement calme et serein, je parviens sans peine à leur accorder toute l’attention voulue. Pour ma part, je n’y vois que des bienfaits. SERGE TANGUAY — WEB