Mieux comprendre la pédiatrie sociale
Le Centre de pédiatrie sociale en communauté d’Argenteuil a été inauguré en mars dernier. Concept nouveau dans la région puisque la plupart des centres de pédiatrie sociale sont ouverts dans les grands centres urbains comme Montréal ou Québec, la directrice générale du centre de Lachute, Annie Reddy, a convié les médias pour un dîner autour de la table, pour mieux connaître les services offerts.
La pédiatrie sociale en communauté est un modèle de médecine sociale intégrée qui est centrée sur les besoins de l’enfant et sur ses forces, de sa famille élargie et de sa communauté. La pédiatrie sociale unit la médecine, les sciences sociales et du droit afin de déceler toutes sources de stress pouvant être un facteur de risque affectant le développement de l’enfant et son bien-être. Elle vise donc à éliminer ses sources de stress au maximum.
La pédiatrie sociale s’adresse particulièrement à la clientèle défavorisée puisqu’elle présente un haut risque de vulnérabilité : famille centrée sur les besoins de base uniquement, peu d’accès à des aliments de qualité, insalubrité des lieux, absence de cadre d’éducation clair et problématique d’attachement et d’identité, entre autres. Il a été prouvé que sans modèle, sans attache et sans affiliation, il est difficile de s’adapter à l’environnement.
Ser vices offerts
Le Centre de pédiatrie sociale d’Argenteuil offre de nombreux services aux enfants, aux familles et aux écoles : médecin, pédiatre, infirmière praticienne, travailleuse sociale, agente de développement, avocat, orthophoniste, ergothérapeute, art-thérapeute et zoothérapeute.
De nombreux services, souvent méconnus comme la zoothérapie et l’art-thérapie, sont souvent mieux pour les enfants qui vivent des difficultés. La zoothérapie va permettre au thérapeute de mieux entrer en contact avec l’enfant grâce à l’animal, qui peut être de n’importe quelle nature. Selon la zoothérapeute du centre, Marie-Pier Laniel, « l’animal ne juge pas, il devient facilement un confident ».
Quant à l’art-thérapie, il est bien important de ne pas la confondre avec un cours d’art. L’art-thérapie permet d’utiliser la créativité comme moyen premier pour surpasser les difficultés diverses. L’art-thérapeute Éliane Abdellahi précise que l’art est « un don que l’on possède depuis la naissance. Mettre les enfants dans les situations de thérapie verbale est extrêmement confrontant. L’art va vraiment aider les enfants à exprimer leurs difficultés, mais également les apprivoiser, gérer leurs émotions et trouver des stratégies pour les atténuer.»
Un autre service dont la région peut se compter chanceuse d’offrir, selon Annie Reddy, est l’ergothérapie. « Nous avons vraiment de la chance d’avoir une ergothérapeute dans la région parce qu’il est très difficile d’avoir ce service dans Argenteuil. » L’ergothérapie favorise l’autonomie des enfants dans différents contextes, notamment pour s’habiller, manger, se déplacer et même écrire.
L’ergothérapeute du centre, Lysa Bujold, et deux bénévoles sont en train de mettre sur pied un projet pilote de stimulation de motricité fine et globale à l’école Dansereau à Grenville. Huit enfants de la première et de la deuxième année vont participer à différentes activités pour évaluer leurs besoins et noter ce qui sera à travailler. Une programmation sur deux mois va permettre à ces enfants de développer leurs aptitudes dans différentes Le maire de Lachute, Carl Péloquin, et le député d’Argenteuil, Yves St-Denis, ont également assisté à ce dîner. Ils sont photographiés avec la zoothérapeute Marie-Pier Laniel, la bénévole Danielle Tremblay, Dre Diane Lanciault, la directrice générale Annie Reddy, l’ergothérapeute Lysa Bujold, l’orthophoniste Marie Garceau, et la travailleuse sociale Isabelle Éthier.