L'Argenteuil

CHOIX DES CITOYENS

- FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

Carl Péloquin à Lachute, Catherine Trickey à Brownsburg-Chatham et Marc-Olivier Labelle à Saint-André-d’Argenteuil. Ce sont quelques-uns des maires que les citoyens ont choisis à l’issue des élections municipale­s du 5 novembre à Argenteuil.

Lachute a choisi la continuité en renouvelan­t, pour les quatre prochaines années, sa confiance à Carl Péloquin, qui a remporté les élections municipale­s avec 38,55 % des voix, contre 26,07 % pour Marcelle Lafleur Louis-Seize, 25,58 % pour Daniel Mayer et 9,81 % pour Mario Beaudin, avec un taux de participat­ion de 49,3 %. Après sa réélection, le maire recentre les débats sur certains dossiers, sans vouloir faire un virage à 180 degrés.

D’entrée, M. Péloquin qualifie sa victoire de « vote de confiance ». « Les gens constatent le travail qui a été fait durant les quatre dernières années. Il y a eu un ménage de fait depuis les deux premières années, une réorganisa­tion, une planificat­ion et quelques bons résultats. Les gens voient que durant les quatre prochaines années, ça va être un mandat axé sur le développem­ent, puis la concrétisa­tion de plusieurs projets déjà en cours », a-t-il souligné.

Interrogé par L’Argenteuil sur le projet de constructi­on d’un aréna à Lachute, en remplaceme­nt de celui de Brownsburg-Chatham — projet qu’il avait agité au cours de sa campagne électorale, et dont certains citoyens continuent de s’interroger sur son utilité pour la population —, M. Péloquin entend faire la part des choses.

« Les gens ne savent pas que ce sont des équipement­s régionaux qui existent depuis 2001. C’est depuis 15 ans que les gens de Lachute payent la moitié des dépenses pour un aréna fini à Brownsburg-Chatham », s’est désolé le maire. Il a rappelé que celui de la ville voisine est désuet et que ce n’est pas sa municipali­té qui a décidé de son nouvel emplacemen­t.

« Ce n’est pas Lachute qui décide où il s’en va. C’est tout le monde. Ce sont les gouverneme­nts provinciau­x et fédéraux qui disent que ça s’en va à côté des écoles », a-t-il dévoilé.

Golf de Lachute

Sur un autre plan, le journal a interrogé le maire sur les suites du dossier du Club de Golf de Lachute. Pour rappel, en octobre dernier, le gestionnai­re Groupe Beaudet avait mis fin à ses opérations et procédé au licencieme­nt de ses employés. Le maire avait recouru au terme de « sauvages » pour qualifier ces renvois.

À ce sujet, il a admis avoir discuté avec le nouveau responsabl­e des installati­ons. « L’employé, qui était le surintenda­nt du Groupe Beaudet auparavant, a conclu une entente avec le propriétai­re, et c’est lui qui va hiverniser le tout, a-t-il témoigné. Tout va être sécurisé et hivernisé et dans un deuxième temps, ils sont en discussion pour des opérations débutant au printemps 2018. »

Péloquin pondère ses promesses

Le journal en a profité pour questionne­r M. Péloquin sur le début et la fin du projet « Golf de Lachute », qu’il avait développé durant sa campagne électorale (Voir L’Argenteuil du 27 octobre) et qu’il déclinait ainsi sur son dépliant : « 18 trous conservés, campus scolaire secondaire privé de 2000 élèves, hôtel de 125 chambres, 200 unités de logement, 325 emplois créés. »

Sur ce projet, tout comme sur celui de l’aréna, M. Péloquin recentre les débats : « Ça va commencer en 2018 », a-t-il répondu. Et ça finit quand ? « Je ne sais pas, c’est un projet à moyen terme. Les projets de cette envergure, c’est échelonné. Ils n’arriveront pas avec 2000 étudiants d’un coup sec, ils vont en amener 400 au secondaire, 400 l’année suivante, 400 l’année d’après. Et ça ne me regarde pas actuelleme­nt. Ça, c’est un projet privé », a réalisé M. Péloquin.

Sans désigner un endroit précis pour le projet baptisé « Golf de Lachute » sur son dépliant électoral, il a répliqué : « Le branding de l’hôtel et le branding du projet de campus scolaire impliquent implicitem­ent un golf de 18 trous au minimum. »

Pour l’achèvement de l’ouvrage, le maire estime que cela pourrait durer « au moins cinq ans ». Mais, il nous recommande de ne pas mentionner cette échéance dans notre journal. « Je ne vous donne absolument rien d’écrire cinq ans, c’est un projet à moyen terme », a déclaré le maire.

 ??  ??
 ?? photo Frédéric Hountondji ?? Carl Péloquin, maire de Lachute—
photo Frédéric Hountondji Carl Péloquin, maire de Lachute—

Newspapers in French

Newspapers from Canada