GSLR : David Whissell prêt à un compromis
Le propriétaire de l’entreprise Uniroc, David Whissell, se dit prêt à un compromis relativement à sa poursuite de près de 10 M$ contre la municipalité de Grenville-sur-laRouge pour « expropriation déguisée » de sa sablière.
Il a déclaré à notre journal qu’il avait fait part de sa disponibilité à trouver un terrain d’entente, au nouveau maire Tom Arnold, dont il a salué l’élection et celle de son équipe. « Je souhaite qu’ils fassent preuve d’ouverture et cherchent plutôt le compromis que la confrontation, comme l’ancienne administration l’a fait, a déclaré M. Whissell. Il faudra que la municipalité prenne une position. Nous on est prêt à les rencontrer. On est ouvert à trouver une solution de compromis. »
Même s’il est disposé à trouver une solution, il n’entend pas accepter un compromis à n’importe quel prix. « On a toujours dit à la municipalité que nous avons des droits et la municipalité se doit de les respecter. C’est un minimum de négociation que la municipalité reconnaisse nos droits », a insisté M. Whissell, l’ancien député d’Argenteuil et ministre sous le gouvernement Charest.
Uniroc soutient que la Ville a pris des dispositions illégales et préjudiciables pour l’empêcher d’exploiter sa sablière. « On a un permis en bonne et due forme qui a été émis par la municipalité. On a deux immenses propriétés. La Ville nous a donné un permis pour faire une sablière. On est allé chercher nos permis aux autres instances. Aujourd’hui, on demande à la Ville de reconnaître nos droits et ils ne veulent pas », s’est désolé M. Whissell.
Tout à perdre
Pour le patron d’Uniroc, Grenville-surla-Rouge n’a pas à jouer les plus forts dans ce dossier où il aurait tout à perdre. « Dans ce dossier, c’est vraiment la municipalité qui est à risque, pas mon entreprise. On a un dossier solide, on sait qu’on a des droits. Si la municipalité ne les reconnaît pas, ce sont certains principes qui s’appliquent, et il va falloir que la municipalité nous dédommage », a averti M. Whissell.
Comme dédommagement, il espère recevoir 5 à 9 millions, mais compte sur le juge pour préciser le montant. Quand on demande à M. Whissell si le montant n’est pas trop élevé pour Grenville-sur-la-Rouge, il répond qu’il avait acheté sa propriété pour près d’un million de dollars, il y a une douzaine d’années.
« On a du capital investi là. On a acheté un terrain. On est allé chercher des permis avec les consultants. Il y a la perte de profits sur le sable qu’on peut extraire », a-t-il énuméré.
Pour le moment, l’affaire suit son cours devant les tribunaux et les deux parties attendent de connaître le jour du procès.