La gestion du golf de Lachute échappe à un groupe de la région
Le printemps arrive dans quelques mois et il n’y a toujours pas personne pour opérer le club de golf de Lachute.
Pourtant, un peu avant Noël, un groupe de six investisseurs de Lachute a présenté une offre aux propriétaires, le Broad Group. Il y a eu négociations, mais aucun terrain d’entente.
« Il y avait trop de risques financiers », a déclaré à L’Argenteuil Maurice Giroux, l’un des membres du groupe. Outre M. Giroux, un agent d’immeuble de renom de la région, le groupe était composé de ses fils Karol Joe et Émérik, de sa fille Billie-Prisca, ainsi que de Jeff Seamone et de Benjamin Painchaud.
M. Giroux affirme que le groupe a mis beaucoup de temps, d’énergie et de coeur sur ce projet depuis l’automne dernier. Au début du mois de janvier, lorsque son offre a été refusée, le groupe lachutois a mis un terme aux négociations avec grande déception.
Selon Maurice Giroux, il n’y a pas d’intérêt pour un investisseur de prendre en charge autant de responsabilités. D’autres investisseurs auraient aussi démontré de l’intérêt pour la gestion du golf, mais tous ont aussi rebroussé chemin.
Il faut savoir que lorsque le Groupe Beaudet a fermé boutique en octobre dernier, il est aussi parti avec tout l’équipement. Un nouveau gestionnaire devra donc partir à neuf.
Du côté du Broad Group, on reconnaît que cela représente un obstacle important. « Ça élimine plusieurs exploitants potentiels, reconnaît le porte-parole du Broad Group, Marc Perreault. On est prêt à louer le terrain à bon prix, mais on n’a pas d’équipement à offrir. »
Malgré cela, M. Perreault confirme que le Broad Group discute sérieusement avec un autre groupe d’investisseurs potentiels. Celui-ci devrait présenter une offre vers la fin du mois de janvier. Une annonce officielle pourrait donc être envisagée en mars si une entente devait être conclue.
« Ils ont manifesté beaucoup d’intérêt, a affirmé M. Perreault. Nous avons confiance d’en arriver à une entente avec eux, mais on ne veut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. » Selon M. Perreault, le groupe en question opère déjà un club de golf.
Le temps presse
En plus d’être déçu de ne pas avoir réussi à conclure une entente, Maurice Giroux se dit inquiet quant à l’avenir du club de golf de Lachute. D’autant plus que le temps passe et qu’aucune entente ne semble vouloir se confirmer avant la fin de l’hiver.
« Je souhaite de tout coeur qu’il y ait encore du golf à Lachute. C’est le coeur de la ville. Ça fait partie de l’ADN de Lachute. Mais j’ai bien peur qu’il n’y ait pas de golf cet été. J’espère que je me trompe », a-t-il exprimé.
Marc Perreault reconnaît que « le temps joue contre nous ». Advenant une entente, le nouveau gestionnaire ne disposera pas de beaucoup de temps pour préparer la saison 2018. « On est prêt à être facilitant pour la première année », a conclu M. Perreault.