LA MAIRESSE TRICKEY SE FAIT RÉPRIMANDER
Le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) a reconnu que la mairesse de BrownsburgChatham, Catherine Trickey, a contrevenu à la Loi sur les cités et villes (LCV) en juin 2016, en octroyant un contrat sans résolution préalable du conseil municipal.
Le conseil municipal de BrownsburgChatham avait adopté à la majorité, lors de la séance du 5 septembre 2017, une résolution dans le but de déposer une plainte au MAMOT concernant le geste jugé illégal par certains conseillers municipaux. À l’époque, quatre conseillers avaient voté en faveur de cette résolution, soit Kevin Bush, Martin Charron, Michel Brisson et Gilles Galarneau, tandis que les deux autres, Louis Quevillon et Yvan Caron, avaient voté contre. sur le site Internet du ministère, le MAMOT reconnait que Mme Trickey a outrepassé ses droits en octroyant un contrat au cabinet d’avocats Loranger Marcoux, sans qu’il ait fait l’objet d’une résolution au préalable.
Ainsi, comme le rappelle le MAMOT, le contrat, d’un montant de 2257,36 $, serait « susceptible d’être invalidé par un tribunal ». La Loi sur les cités et villes prévoit qu’un maire « n’a pas la compétence de contracter, sauf dans un cas de force majeure de nature à mettre en danger la vie ou la santé de la population ou à détériorer sérieusement les équipements municipaux ».
Toutefois, le MAMOT précise que le conseil municipal de l’époque a cautionné cette action de la mairesse en autorisant la dépense a posteriori, en adoptant la liste des comptes à payer (dans lequel figurait la facture du cabinet d’avocats) à la séance publique du mois d’octobre 2016. Joint au téléphone, la mairesse Trickey a déclaré avoir pris cette décision de bonne foi. « J’ai considéré qu’il y avait une urgence et je l’ai fait pour protéger les intérêts de la Ville. » Catherine Trickey avait été élue mairesse le mois précédent lors d’une élection partielle.