LE CONSEIL REPROCHE À TRICKEY DE
L’indépendance d’action et le manque d’éthique sont les deux principales raisons qui expliquent pourquoi le conseil municipal de Brownsburg-Chatham a demandé la démission de la mairesse Catherine Trickey.
Depuis quelques semaines, des allégations de dépenses illégales effectuées par la mairesse circulaient de plus en plus, particulièrement sur les médias sociaux. Une première dépense illégale a été confirmée, il y a trois semaines, par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT). À la suite d’une plainte déposée par l’ancien conseil municipal en septembre dernier, le MAMOT a reconnu que Mme Trickey avait contrevenue à la Loi sur les cités et villes en autorisant, en juin 2016, une dépense de près de 2250 $ sans l’autorisation préalable du conseil municipal. Ceci dit, une résolution du conseil municipal autorisant cette dépense avait été adoptée par la suite. Mme Trickey a depuis reconnu son erreur. Bien qu’elle ait déclaré avoir agi de bonne foi, elle a promis de ne plus recommencer. Or, en octobre dernier, alors que le conseil municipal était dissous en raison de la campagne électorale, Catherine Trickey a octroyé de son propre chef un contrat à une compagnie pour des tests de sol sur le terrain envisagé pour la construction de la future bibliothèque municipale. Cette facture s’élevait à un peu plus de 8000 $. Encore une fois, Mme Trickey a déclaré avoir agi dans les meilleurs intérêts de la Ville. Elle a soutenu que la Ville aurait pu perdre la chance d’obtenir une importante subvention si elle n’avait pas agi. Selon elle, la date limite pour effectuer des tests de sol demandés était avant l’assermentation des nouveaux élus. Encore une fois, la dépense a fait l’objet d’une résolution adoptée en novembre 2017.
Finalement, le conseil municipal allègue que la mairesse aurait de nouveau, depuis l’élection de novembre dernier, effectué des dépenses sans résolutions préalables. Interrogé sur ces dépenses, le conseiller Rowland n’a pas été en mesure de les citer clairement.
« Ce sont encore des dépenses d’avocats et apparemment, il y a eu une autre dépense en publicité aussi. Je ne connais pas les détails », a-t-il déclaré en entrevue avec les médias, à la suite de la séance du conseil municipal mardi dernier. Il a tout de même affirmé avoir vu les factures en question.
Mais encore plus que les accusations de dépenses illégales, c’est le manque d’éthique de la mairesse qui aurait poussé les conseillers à agir et à demander la démission de la mairesse. Ceux-ci reprochent à Mme Trickey d’avoir divulgué des informations confidentielles à un journaliste local.
Le jeudi 29 mars, un autre journal a publié un article dans lequel il rapporte les propos de la mairesse au sujet d’une plainte de harcèlement qui concerne deux employés de la Ville. Selon les conseillers, cette information était confidentielle et n’aurait jamais dû être dévoilée publiquement. « Ce n’est pas excusable », a précisé Stephen Rowland.
À ce sujet, la mairesse Trickey a reconnu avoir trop parlé et elle a affirmé assumer ses dires. « Je ne peux pas dire que j’ai été mal citée », a-t-elle admis. Elle a tout de même voulu préciser qu’elle ne s’attendait pas à ce que ces informations soient publiées. « J’ai donné des informations [au journaliste] pour faire comprendre le dossier », a-t-elle indiqué.