LA MAIRESSE TRICKEY NE DÉMISSIONNERA PAS
Le conseil municipal de Brownsburg-Chatham a demandé la démission de la mairesse, Catherine Trickey.
Cette demande a fait l’objet d’une résolution surprise, ajoutée à l’ordre du jour lors de son adoption, à la séance publique du conseil municipal du mardi 3 avril 2018. Cette résolution a été adoptée de façon unanime par les six conseillers municipaux. Ceux-ci reprochent à la mairesse Trickey un manque d’éthique ainsi que des dépenses illégales.
La résolution indique que la mairesse doit remettre par écrit sa démission au plus tard 48 heures après l’adoption de la résolution en question. Mme Trickey avait donc jusqu’à jeudi soir pour répondre à la demande du conseil.
Advenant son refus de démissionner, la résolution indique que le conseil se réserve le droit d’entamer des recours judiciaires. Et pour parvenir à ses fins, le Conseil a autorisé des dépenses allant jusqu’à 15 000 $ pour les procédures judiciaires en lien avec ce dossier.
Cette résolution a été accueillie par plusieurs applaudissements des citoyens présents. Ceux-ci étaient nombreux, comme à l’habitude, à la salle Louis-Renaud dans le secteur Saint-Philippe.
Après avoir écouté calmement les doléances des conseillers, la mairesse Trickey a pris la parole pour confirmer qu’elle n’avait pas l’intention d’acquiescer à la demande du conseil. « Je vais faire mon mandat au complet. J’ai été élue et je vais continuer d’exercer mon rôle de mairesse », a-t-elle déclaré devant l’assemblée avant de continuer l’ordre du jour de la séance. En fin de séance, à la seconde période de questions, un citoyen, Jean-Guy Courcy, a interrogé le conseil sur les frais qui pourraient être engagés par des actions en justice ainsi qu’une élection partielle, advenant la démission ou la destitution de la mairesse.
Selon cette dernière, ses frais de défense seraient assumés par la Ville, alors que les conseillers devraient assumer leurs frais juridiques. Une information contestée par certains conseillers, mais qu’aucun n’a niée. Mme Trickey a aussi avancé un montant de 60 000 $ pour la tenue d’une élection partielle pour le poste de maire. Une donnée que les conseillers ne semblaient pas non plus détenir.
L’INFLUENCE D’ANCIENS CONSEILLERS
Selon le conseiller Stephen Rowland, c’est le samedi 31 mars que les six conseillers municipaux se sont réunis pour discuter du dossier. C’est alors qu’ils ont décidé de prendre des actions contre la mairesse. « On ne peut pas accepter ça (manquement à l’éthique et dépenses illégales), a-t-il déclaré. On veut éviter la chicane, mais la mairesse ne nous écoute pas du tout. »
De son côté, la mairesse a déploré la campagne de désinformation dont elle juge faire l’objet de la part d’anciens conseillers municipaux. « Il y a des anciens conseillers qui travaillent par en-dessous, qui mènent des réunions parallèles », a-t-elle déploré en entrevue avec les médias locaux. Interrogé sur la question, le conseiller Stephen Rowland a reconnu avoir eu des discussions avec des anciens conseillers municipaux, qui sont, a-t-il voulu le rappeler, des citoyens comme les autres. Est-ce que ces anciens élus influencent les décisions du conseil actuel ? « Nous sommes des adultes. Nous sommes capables de regarder les faits et de prendre des décisions nous-mêmes. On n’est pas des marionnettes », a déclaré M. Rowland.