L'Argenteuil

LA VAGUE CAQUISTE BALAIE ARGENTEUIL

- EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

Il n’aura fallu que 30 minutes avant que l’annonce d’un gouverneme­nt majoritair­e de la Coalition Avenir Québec (CAQ) tombe lundi soir, après la fermeture des bureaux de vote partout au Québec.

La vague bleu pâle de la CAQ a fait élire 74 députés parmi les 125 circonscri­ptions, dont Agnès Grondin dans Argenteuil. Celleci a remporté la course avec 38,88 % des voix et une imposante avance de 5405 votes sur son plus proche adversaire, Patrick Côté du Parti québécois. Ce dernier était pourtant, selon plusieurs, voire ses adversaire­s eux-mêmes, le candidat qui s’était le mieux démarqué lors de cette campagne. Il faut dire qu’il avait commencé sa course longtemps avant les autres. Il avait annoncé son intention de briguer l’investitur­e du Parti québécois d’Argenteuil en octobre 2017 et il avait été officielle­ment investi par les membres le 17 février 2018.

Le candidat libéral Bernard Bigras-Denis avait lui aussi profité de mois supplément­aires pour mener une précampagn­e. Il avait été investi le 25 mai 2018, quelques semaines après que le député Yves StDenis ait démissionn­é du caucus libéral. Ces deux candidats se sont montrés surpris et, évidemment, déçus des résultats de l’élection dans la circonscri­ption d’Argenteuil. « On ne peut pas se battre contre une vague », a déclaré Patrick Côté lors de son discours devant une cinquantai­ne de militants réunis au restaurant Olive à Lachute. De son côté, M. Bigras-Denis a reconnu, dans une entrevue donnée en direct à la TVC d’Argenteuil, ne pas avoir vu venir la vague caquiste dans Argenteuil. « Lorsqu’il y a un mouvement de ce type, c’est dur de le retenir », a-t-il affirmé au cours de la soirée qu’il a passée en compagnie d’une quarantain­e de militants à son local électoral. « Mes amis, on n’a pas gagné, mais on n’a surtout pas perdu, a lancé Patrick Côté en ouverture de discours. On a réussi, ensemble, à réintéress­er les gens à la politique, ici dans Argenteuil. On a livré un bon combat contre notre plus coriace adversaire, le cynisme », a-t-il déclaré, comme un entraîneur de football pour motiver ses troupes après une défaite crève-coeur en finale.

Il a dit espérer que la nouvelle députée initiera le même type de rencontres citoyennes qu’il y a eu au cours des 39 jours de campagne électorale. « La démocratie, ce n’est pas seulement une journée aux quatre ans. La démocratie devrait se vivre toutes les semaines, tous les jours .»

De son côté, le député sortant Yves StDenis suivait les résultats du vote à son local électoral, en compagnie d’une vingtaine de sympathisa­nts. « J’étais sûr de faire mieux que ça. Mais quand on n’a pas de parti qui drive le vote, comme on dit, c’est plus difficile », a déclaré celui qui a terminé au 5e rang avec 1778 votes. Finalement, la candidate de Québec solidaire, Céline Lachapelle, s’est dite honorée d’avoir reçu l’appui de 3709 électeurs. Il s’agit d’une augmentati­on de 2314 votes pour son parti par rapport à l’élection générale de 2014.

« J’ÉTAIS SÛR DE FAIRE MIEUX QUE ÇA » - Yves St-Denis

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—photo Evelyne Bergeron « Mes amis, on n’a pas gagné, mais on n’a surtout pas perdu », a déclaré le candidat du Parti québécois, Patrick Côté, devant ses troupes.
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