AGNÈS GRONDIN L’EMPORTE
Agnès Grondin sera la première femme à occuper le poste de député d’Argenteuil.
« C’est tout un honneur ! », a exprimé la candidate de la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui a reçu l’appui de 11 847 électeurs, soit 5405 de plus que son plus proche adversaire, Patrick Côté du Parti québécois. Le soir de l’élection, Mme Grondin était visiblement émue de sa victoire, voire surprise de l’emporter avec une si imposante avance. « Je ne le réalisais pas, je pense. Et je pense que je ne l’ai pas réalisé avant ce matin (mercredi) », a-t-elle partagé deux jours plus tard en entrevue avec L’Argenteuil.
Ce jour-là, elle était à Boucherville en matinée, pour prendre part au caucus de son parti en compagnie des 124 autres candidats à l’élection provinciale. Dans l’après-midi, elle rencontrait le député sortant Yves St-Denis au bureau de circonscription pour amorcer la transition. D’ailleurs, la nouvelle députée entend installer son bureau à la même adresse, sur la rue Principale à Lachute. « Mon souci est d’être opérationnelle le plus vite possible », a-t-elle fait valoir. Le 9 octobre, elle devrait être officiellement proclamée députée. L’assermentation à l’Assemblée nationale devrait avoir lieu la semaine suivante, au retour du nouveau premier ministre, François Legault, qui participera au Sommet de la francophonie en Arménie la semaine prochaine.
Elle profitera donc des prochains jours pour se familiariser avec sa nouvelle fonction. Elle bénéficiera, entre autres, d’une formation offerte par l’Assemblée nationale. Celle-ci portera notamment sur les conditions de travail, le fonctionnement d’un bureau de circonscription et les services offerts à l’Assemblée nationale. Mme Grondin pourra également compter sur le soutien de sa « marraine politique », la députée de Mirabel Sylvie D’Amours. À quelques jours de son élection, la députée dit réfléchir à la façon dont elle souhaite organiser son travail, pour répondre le mieux possible aux besoins et aux attentes de la communauté. « Je ne suis pas inquiète. Je suis plutôt en mode construction, créativité. C’est une partie que j’adore, de mettre en place les différents morceaux. »
Mme Grondin souhaite se donner le temps, quelques mois peut-être, pour bien saisir les besoins et identifier comment elle peut y travailler. Elle ne veut pas nécessairement copier les façons de faire de ses prédécesseurs ou de ses collègues plus expérimentés. Elle en prend bonne note, certes, mais elle souhaite prendre le temps d’évaluer la situation avant de mettre en place des façons de faire. Un de ses premiers grands défis sera, selon elle, de déterminer de quelle façon elle pourra être la plus présente possible sur le terrain, à la rencontre des gens. « J’ai fait une campagne sur le terrain et je veux continuer à être sur le terrain », a-t-elle déclaré le soir même de son élection. Elle souhaite le plus souvent possible aller à la rencontre des gens, dans leur milieu, plutôt que de toujours les recevoir à son bureau. Elle veut être à l’écoute des citoyens. « Je l’ai toujours été, je crois que c’est une de mes grandes forces. » Parlant de ses forces, Agnès Grondin a dit avoir hâte de pouvoir mettre en valeur celles qu’elle n’a pas eu l’occasion de démontrer durant la campagne électorale. Elle a maintenant quatre années pour le faire.