DES TRÉSORS INSOUPÇONNÉS
Des dizaines de passionnés et autres curieux ont été comblés lors de la Journée muséale et archéologique organisée à Gore le samedi 20 octobre.
Les organismes Les Sentiers de Gore et le Centre d’interprétation des eaux laurentiennes (CIEL) avaient convié la population à une journée d’histoire, de découvertes et d’échanges. « Saviez-vous que la présence humaine dans les Laurentides remonte à plusieurs milliers d’années ? » Cette question était la prémisse de cette rencontre. Plusieurs spécialistes étaient sur place, au Centre communautaire de Gore, pour en faire la démonstration. Particulièrement l’archéologue Roland Tremblay, spécialisé dans la préhistoire (c’est-à-dire avant l’arrivée des Européens en Amérique), qui a livré une conférence des plus intéressantes. Il a dressé un portrait rapide de la migration des humains d’Asie vers les Amériques, il y a 12 000 à 15 000 ans après la fonte des glaciers. À cette époque, un pont terrestre était présent entre la Sibérie et l’Alaska, là où se trouve actuellement le détroit de Béring. Il a par la suite présenté les recherches qui sont en cours depuis quatre ans à Nominingue, pays de l’ocre rouge, par Les Gardiens du patrimoine archéologique des Hautes-Laurentides. A suivi la présentation de Jean-Louis Courteau, plongeur et fondateur du CIEL qui, depuis les dernières années, se consacre aux trésors que cachent les lacs de la région, particulièrement le Lacdes-Seize-Îles. « Le butin n’est pas d’or et de pierres précieuses. Des merveilles géologiques, biologiques, historiques et archéologiques sont dissimulées sous la surface », décrit-il sur le site Internet du CIEL.
Deux vases préhistoriques sont parmi les plus impressionnantes découvertes qu’il a faites. Le premier, un vase huron, vieux de quelque 500 ans, trouvé intact au fond du lac. Le second est un autre vase amérindien, iroquoïen celui-là, datant d’il y a près de 600 ou 700 ans.
Grâce à des photos et des vidéos, M. Courteau et le cinéaste Richard Lahaie, membre du CIEL, ont partagé leurs aventures avec le public qui en aurait pris encore davantage. Ces passionnés de plongée se sont adjoint des spécialistes de différents domaines afin de comprendre et d’analyser leurs découvertes sous-marines. Ces géologues, biologistes, archéologues et autres spécialistes portent un grand intérêt à ce que le CIEL leur rapporte. Tous se rendent compte que les fonds de nos lacs comportent d’importantes informations, jusqu’ici inconnues, appelées à nourrir la science.
En plus des présentations au sous-sol du centre communautaire, les visiteurs ont pu profiter de cette journée pour faire évaluer leurs artéfacts et autres objets mystérieux par des spécialistes. Le Musée régional d’Argenteuil était également sur place pour présenter quelques artéfacts de son impressionnante collection. Les Sentiers de Gore et le CIEL tenaient également des kiosques pour présenter leurs activités.