Madeleine Meilleur a retiré sa candidature
Comment expliquez-vous que Madeleine Meilleur, l’ancienne ministre libérale provinciale d’Ontario, ait retiré sa candidature au poste de commissaire aux langues officielles?
Les chefs des partis d’opposition prétendaient ne pas avoir été consultés directement, comme le requiert l’article 49 (1) de la Loi sur les langes officielles. Et il y a le fait que les sénateurs aient dit ouvertement qu’ils étaient prêts à voter contre.
C’est un cas rare…
Ce qui s’est produit au cours des deux dernières semaines, c’est du jamais vu. Rarement à ma connaissance a-t-on scruté d’aussi près la mise en candidature de quelqu’un pour combler un poste d’officier du parlement. Je me demande jusqu’à quel point ça n’établit pas à long terme le précédent à suivre dorénavant. En termes de rigueur et de transparence de processus, mais aussi en termes des qualifications et de la vérification des candidatures.
Par exemple que le candidat n’ait pas été ministre pendant x nombre d’années, n’ait pas été à l’emploi du gouvernement pendant x nombre d’années, ou encore n’ait pas fait de lobbying pendant x nombre d’années.
C’est terrible pour Mme Meilleur au niveau personnel, et je pense qu’elle aurait fait un bon commissaire. Mais, il y a un filon doré ici, peut-être le parlementarisme canadien en sortira gagnant, et que les officiers du parlement en sortiront davantage indépendants et davantage respectés.
Que retirez-vous de cet épisode?
Je crois que la leçon de Mme Meilleur c’est que les apparences de conflits d’intérêts sont quasiment aussi importantes que la réalité. La prochaine personne mise en candidature va devoir être infaillible.