Les investisseurs n’attendront pas Trump
Ce n’était pas une surprise. Pour apaiser sa base politique, le président Trump a retiré les États-Unis de l’Accord de Paris, adopté par 195 pays en décembre 2015.
Selon l’administration Trump, les coûts des mesures volontaires de l’Accord, pour les État-Unis, s’élèveraient à 100 milliards $ par année. Et ça pour réduire la température moyenne de seulement 0,2 degrés Celsius en 2100, non pas les deux degrés souhaités par l’Accord.
Pourtant, on sait que les ressources naturelles sont limitées et que la planète aura à faire la transition vers des sources d’énergie renouvelable. Pourquoi ne pas saisir dès maintenant l’opportunité économique d’un virage vers une économie verte?
C’est certainement l’opinion de toute une gamme d’entreprises américaines. À la veille de la décision de Trump, ExxonMobil, un géant de l’industrie pétrolière, exhortait le président de ne pas abandonner l’Accord. Apple, Google, Microsoft et Intel ont écrit au président pour lui rappeler que l’Accord, en stimulant l’innovation dans le domaine des technologies vertes, stimule la croissance économique et la création d’emplois.
Les entreprises américaines vont de l’avant. En 2017, leurs investissements verts se chiffrent à 350 milliards $. Aux États-Unis, on compte 880 000 emplois dans l’énergie renouvelable. De plus il y a 2,2 millions d’emplois dans les industries préconisant l’efficacité énergétique. Et seulement 1,2 millions d’emplois dans l’industrie des combustibles fossiles.
C’est donc clair : les investisseurs américains et la planète entière n’attendront pas que le Donald Trump change son fusil d’épaule pour aller de l’avant.