« Pour bâtir le Canada, ça prend des partenaires »
Comment assurer que les municipalités du Manitoba obtiennent le soutien financier et continuent de dialoguer en tant que partenaires égaux avec la Province et le Fédéral? Pour Chris Goertzen et Laurent Tétrault, un moyen essentiel est une présence accrue
Les municipalités du Manitoba sont désormais bien présentes au sein de la Fédération canadienne des municipalités, organisme de lobbying qui regroupe près de 2 000 municipalités représentant 90 % de la population canadienne.
Lors de son congrès, qui avait lieu à Ottawa du 1er au 4 juin, Jenny Gerbasi, la mairesse adjointe de la Ville de Winnipeg, a été élu présidente. Laurent Tétrault, Doug Dobrowolski et Marvin Plett, respectivement conseillers pour les municipalités de La Broquerie, Macdonald et Winkler, ont été élus au CA. Ils se joignent à Jeff Browaty, conseiller choisi par le Conseil municipal de Winnipeg.
En outre, Chris Goertzen, le maire de Steinbach et président de l’Association des municipalités du Manitoba, a été élu à l’exécutif de la FCM par les présidents des 18 associations municipales des provinces et territoires.
Chris Goertzen se réjouit que le Manitoba soit « si bien représenté à la FCM ». « C’est un organisme puissant, qui représente les municipalités depuis 1901. La FCM assure la grande part du lobbying des municipalités auprès du Fédéral. Notre objectif constant est d’assurer un dialogue constructif à titre de partenaire égal avec Ottawa et la Province. Ça, et l’obtention d’un financement pour assurer le développement et l’épanouissement de nos villes et de nos régions. Si 60 % de l’infrastructure publique du pays est gérée par les municipalités, seulement 8 % des impôts provinciaux et fédéraux passent aux municipalités. D’où l’importance du lobbying. »
Laurent Tétrault note pour sa part que « des années de lobbying de la FCM ont porté leurs fruits, en 2014, lorsque le Fonds fédéral sur la taxe sur l’essence a été établi ». « Chaque année, les municipalités reçoivent à peu près 50 $ par habitant. La Municipalité de La Broquerie compte 6 000 habitants. C’est donc un 300 000 $ annuel qu’on n’avait pas auparavant. Pour les plus petites municipalités, ce financement permanent est essentiel. « Une autre réussite récente a été l’obtention de plus de fonds fédéraux pour les projets d’infrastructure. Si, à SaintPierre-Jolys, à Saint-JeanBaptiste et à La Broquerie on renouvelle nos lagunes pour les eaux usées, c’est en grande partie grâce à cet appui, jumelé à des contributions de la Province et des gouvernements locaux. Dans un esprit de collaboration. Pour bâtir le Canada, ça prend des partenaires. »