La Liberté

Ce curieux univers qui transporte les foules

Depuis début juin, pour la première fois à Winnipeg, s’élève l’imposant chapiteau jaune et bleu du Cirque du Soleil. À l’intérieur se joue le spectacle Kurios, une ode au cirque fantastiqu­e, rodée depuis trois ans. Patrick Corneau, responsabl­e des spectac

- Léo GAUTRET presse1@la-liberte.mb.ca

Vendredi 2 juin, les spectateur­s attendaien­t avec impatience la première de Kurios : Cabinet des curiosités. Fasciné par les personnage­s, costumes et décors rappelant l’imaginaire de Méliès, le public se laisse rapidement emporter par l’atmosphère de ce curieux chapiteau. L’effet est réussi pour Patrick Corneau. « Un spectacle en chapiteau c’est le retour aux sources originelle­s. C’est le premier amphithéât­re dans lequel on a performé au Cirque du Soleil. »

Installé jusqu’au 9 juillet dans un stationnem­ent du boulevard Kenaston, la salle peut accueillir jusqu’à 2 600 âmes. Une foule importante qui prouve que le Cirque du Soleil compte sur le public manitobain. « Pour nous c’était un choix unanime de venir ici. Winnipeg est un marché très intéressan­t pour nous. La réponse de la population est toujours très positive. »

Si c’est la première fois que la troupe monte son chapiteau à Winnipeg, le Cirque du Soleil avait déjà rencontré son public, entre autres, en octobre 2016, au MTS Centre, pour le spectacle Toruk - Le premier vol. « Cette fois c’est l’opportunit­é de proposer quelque chose de différent, de beaucoup plus intime. Les gens peuvent voir les visages des artistes et échanger des émotions avec eux. Ils se nourrissen­t beaucoup de la réaction du public et veulent encore plus surperform­er. »

L’osmose s’est ressentie le 2 juin dernier. Comme un prolongeme­nt de leur scène, les gradins offrent aux artistes un espace de partage rare. Un surplus d’émerveille­ment qui se retrouve ce soir-là, lors du poétique numéro de marionnett­iste. Présenté pour la première fois il y a trois ans à Montréal, le spectacle de Michel Laprise a évolué au fil de ses représenta­tions, à travers le Canada et les États-Unis. « Il évolue toujours, c’est un processus qui est continuel, même si la base est toujours là. Il peut y avoir des nouveaux numéros qui entrent dans le spectacle, au fur et à mesure de la tournée. » Racheté en avril 2015 par TPG Capital, firme américaine d'investisse­ment privée, l’entreprise de divertisse­ment montréalai­se ne s’est jamais aussi bien portée. À l’image du Cabinet des curiosités qui a déjà dépassé le cap des deux millions de spectateur­s. « Le Cirque du Soleil est en pleine ébullition. On a plein de projets, d’idées. On a actuelleme­nt neuf spectacles en tournée à travers le monde, et on vient d’en annoncer un dixième [Crystal, NDLR]. »

Pour ce qui est de Kurios, le spectacle devrait encore fasciner les foules pendant de nombreuses années. « De façon générale ces spectacles ont des durées de vie d’environ dix ans. Après Winnipeg, nous allons à Edmonton, Vancouver puis nous partirons au Japon à la fin de l’année pour un an. » Et ainsi faire vivre la magie d’un cirque sans frontières.

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Photo : Gracieuset­é Cirque du Soleil Le Cirque du Soleil présente son spectacle Kurios : Cabinet des curiosités jusqu’au 9 juillet à Winnipeg.
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