Les changements continuent à L’École Provencher
À l’occasion des 150 ans du Canada, le gouvernement fédéral offre des bourses pour des projets d’infrastructure dans le cadre du Programme d’Infrastructure communautaire de Canada 150. La Division scolaire Louis-Riel (DSLR) a saisi cette opportunité pour
En septembre 2015, les Écoles Provencher et Henri-Bergeron ont été harmonisées pour mieux desservir le quartier de Saint-Boniface. L’École Provencher est devenue une école primaire, avec une garderie. L’École HenriBergeron accueille à présent les enfants de la 4e à la 8e année. Avec ce changement, certains parents ont réalisé que les infrastructures de la cour de l’École Provencher n’étaient plus adaptées à l’âge des enfants.
Jérôme Marchildon, est le porte-parole francophone du sous-comité de la cour d’école. « Le comité scolaire a lancé l’idée d’avoir une nouvelle cour d’école depuis presqu’un an. La cour actuelle a besoin de renouveau. Elle est couverte de bitume et de graviers. Quand les enfants tombent, ils se font mal. Souvent, ils arrivent avec les pantalons déchirés. Nous souhaitons donc verdir cet espace et créer des stations variées pour ralentir les petits quand ils courent. »
Le projet, estimé à 500 000 $, devrait être réalisé en deux parties. « Avec l’aide de la DSLR et du programme fédéral Canada 150, nous avons déjà 175 000 $. Ces fonds vont nous aider à établir la première phase du renouveau de la cour. Je pense que cette moitié sera terminée avant la rentrée de septembre. Pour la deuxième partie, nous avons fait des demandes de fonds privés. Nous attendons aussi une réponse de la Ville de Winnipeg pour des fonds du Community Incentive Grant Program, ainsi que de Hydro Manitoba. Et nous organisons diverses campagnes de prélèvements de fonds. »
Le 15 juin, le concessionnaire Birchwood Ford se rendra d’ailleurs à l’École Provencher à l’occasion d’un barbecue communautaires pour permettre de récolter de l’argent supplémentaire dans le cadre du programme Drive 4 UR School. « Ford s’engage à donner 20 $ pour chaque personne qui essaye une voiture, dit Lyette Carrière, la directrice de l’école. Ils seront présents avec trois ou quatre véhicules. Nous pouvons recevoir jusqu’à 6 000 $. »
La première phase consistera à démonter les structures actuelles et réutiliser les matériaux pour en construire de nouvelles plus appropriées à l’âge des enfants. Le comité de parents souhaite aussi installer un terrain de soccer, des balançoires, des plantes, et une classe extérieure. « Nous voulons installer des bancs en demi-cercle pour que les enseignants puissent faire des présentations en extérieur, à l’abri du vent et du soleil. C’est le point culminant de notre projet. Nous venons de recevoir 5 000 $ de la Winnipeg Foundation pour nous appuyer. »
Ces rénovations viennent s’ajouter au réaménagement de l’école qui a eu lieu lors de l’harmonisation de 2015. Christian Michalik, le surintendant adjoint de la DSLR, explique : « Nous avons beaucoup dépensé dans l’édifice même, en réaménageant les toilettes et la garderie par exemple, et rien n’a été financé par la Province. Pour la nouvelle cour, nous avons apporté une contribution de 90 000 $, ce qui était une condition du programme fédéral. Cependant, cela fait exception à la règle. Nous ne pouvons pas contribuer autant pour tous les projets. »
En effet, la grande priorité de la DSLR est d’agrandir les écoles d’immersion. « En septembre, nous allons ouvrir une école double voie à Sage Creek. Elle ouvrira ses portes déjà comble. Il va rapidement nous falloir une deuxième école. L’une sera désignée anglaise, et l’autre d’immersion. »
Cependant, la DSLR est bien consciente des défis du réaménagement des cours d’école. « La situation n’est pas unique à l’École Provencher. Le gouvernement provincial explique que ça coûte trop cher et qu’il faut couper les dépenses. J’ai de la sympathie pour les comités de parents qui doivent financer le gros de ces projets, et je comprends la frustration des parents. C’est un grand effort collectif et un beau défi qu’ils ont devant eux. »