La Liberté

Les Wrigley et l’amour de la scène

Juniperwoo­ds. C’est le nom du deuxième album du groupe Double the Trouble, composé des jumeaux Luc et Aidan et de leur père, Rob. Pour la sortie de ce nouvel opus ce 24 juin (1), ils se sont tous trois confiés à La Liberté.

- Elisabeth VETTER presse7@la-liberte.mb.ca

Même démarche, même sourire angélique. Des jumeaux parfaits en tout point. Ils ont poussé la ressemblan­ce jusqu’à la tenue. Tant et si bien que pour les différenci­er, il faut se fier aux lunettes de soleil qui dissimulen­t l’identique regard clair des deux adolescent­s. Montures jaunes pour Luc, bleues pour Aidan. À 13 ans les deux garçons sortent le deuxième album – Juniperwoo­ds

– d’une carrière qu’ils espèrent prometteus­e.

« Tout a commencé lorsque nous avions environ 3 ans et demi, peut-être 4, dévoile Luc. Notre grand-mère voulait que nous jouions d’un instrument de musique métis. Elle voulait qu’on montre notre culture à travers le violon ». « C’est également elle qui nous a appris la gigue. On ne savait pas écrire, mais on savait déjà jouer de la musique et chanter! », plaisante Aidan.

Les réponses fusent. Les frères Wrigley enchaînent et se complètent sans jamais interrompr­e l’autre. Pour les accompagne­r, leur père, Rob, prend la guitare. Très tôt, les trois musiciens enchaînent les concerts. « On a arrêté de compter à partir de 100! », témoigne Rob Wrigley.

« Vers six ans, l’un de nos enseignant­s nous a demandé de jouer au MTS Centre pour le Aboriginal Peoples Choice Music Awards. Nous n’avions pas le trac! En général, on stresse plus lorsqu’on doit jouer devant des gens qu’on connaît », confie le pimpant Aidan. 9 000 personnes en tout cette année-là. Et déjà pour le trio cette aisance musicale. Un an après cette grande première, le groupe naissait. Double Trouble, devenu Double the Trouble en 2014. « C’est eux qui ont choisi, assure Rob Wrigley. Mais c’est ce qu’on dit en général lorsqu’on attend des jumeaux : double the trouble! »

Depuis, il arrive qu’ils se produisent 4 à 5 fois par mois, souvent au Manitoba, parfois ailleurs. Après le Festival du Voyageur cet hiver, ils quittaient Winnipeg en mars dernier pour la scène du Festival des Sucres, à Calgary.

Ce 24 juin annonce la sortie de leur nouvel album,

Juniperwoo­ds, du nom de leur toute première chanson, écrite après un voyage en famille dans un train direction Churchill. « Cet album est meilleur que le précédent, reprend Luc. Notre manière de jouer a évolué, nos voix aussi! On reste très fiers ».

Pour autant, les deux frères ne se délectent pas de ce succès finalement pas si inattendu. Ils aiment les choses simples : écouter Simon & Garfunkel – « The Sound of Silence, notamment », martèlent-ils - et Metallica, partir nager au lac, jouer au hockey et faire du snowboard. Deux frères assez simples, donc. « Ils sont différents, mais ils aiment les mêmes choses », complète Rob Wrigley.

Des rêves à trois, ils continuent d’en construire. Ils nourrissen­t un espoir. Celui d’un jour jouer sur la scène principale du Winnipeg Folk Festival. Pas de doute, les deux frères violoneux et le père guitariste s’en donnent les moyens.

(1) Le concert de lancement se tiendra au Park Theatre à patir de 20 h. Ouverture des portes à 19 h 15. 10 $ en prévente, 12 $ le soir même. Gratuit pour les enfants de 10 ans et moins.

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Photo : Elisabeth Vetter Les deux frères s’entraînent quotidienn­ement à l’approche d’un concert. À 13 ans, ils sortent tout juste leur deuxième album, Juniperwoo­ds.
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