La Liberté

À LA POURSUITE DE SA PASSION

On parle en français au toute la journée suis fier. bureau, et j’en

- - ROBERT TÉTRAULT

Avec une mère comptable et un père entreprene­ur, il était difficile pour Robert Tétrault d’échapper au monde des affaires. Aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs gestionnai­res de portefeuil­le du Canada, le fondateur du Groupe Financier Tétrault ne se destinait pourtant pas à une carrière dans la finance. Jeune avocat chez MLT Aikins, Robert Tétrault regardait avec sa femme la vidéo de leur mariage lorsqu’il eut une révélation. Après avoir revu le discours de sa mère qui l’encouragea­it à suivre une carrière qui le passionnai­t, il se tourna vers son épouse et lui dit : « Je pense que je vais laisser ma carrière d’avocat. » Maintenant qu’il y repense, l’entreprene­ur a toujours du mal à croire qu’il ait eu l’audace de tout abandonner. « Je travaillai­s chez MLT Aikins depuis trois ans, j’avais un bon salaire. Ma femme et moi venions d’avoir un bébé, et nous venions d’acheter une maison. Partir était une décision très difficile à prendre, car quand on démarre une entreprise, il n’y a rien qui rentre. » Les débuts du Groupe Financier Tétrault n’ont pas été simples. « Au début, on n’a aucun client. C’est un cercle vicieux, parce que c’est difficile d’attirer des clients quand on n’en a pas. Il faut réussir à trouver une personne qui te fait confiance avec ses économies et ses placements. » Cependant, Robert Tétrault s’est accroché. « Donner des conseils et aider les gens, c’était mon fort. Je trouvais qu’il y avait un manque dans le monde des conseils financiers. Je me suis concentré sur un service de haute qualité en français. » Après avoir installé son entreprise à la Banque Nationale, Robert Tétrault s’est approché des organismes francophon­es pour proposer ses services. « J’ai remarqué que peu de monde proposait ce que je faisais en français. Presque tous mes employés sont bilingues. Si quelqu’un veut faire affaires uniquement en français, c’est possible. On parle en français toute la journée au bureau, et j’en suis fier. » Robert Tétrault, qui emploie sept experts financiers spécialisé­s dans différents domaines, se considère « chanceux d’avoir réussi dans cette industrie. J’ai une équipe de superstars et on fait souvent des résolution­s de problèmes en équipe. » Originaire de La Broquerie, Robert Tétrault s’est entouré, entre autres, de Derrek Funk et de Francine Fournier, des amis d’enfance, de Cédric Paquin, qu’il a rencontré lors de ses études à l’Université de SaintBonif­ace, et de son père, Claude Tétrault. « Mon père est un expert dans le monde des finances. Il avait son propre cabinet. Il était à la retraite, mais il est revenu travailler pour moi. C’est un bureau familial. On a du fun, il y a une bonne ambiance et on rencontre du succès. » Nommé gestionnai­re de portefeuil­le de l’année au Canada en 2015, Robert Tétrault s’est aussi fait une place dans le classement des 50 meilleurs gestionnai­res canadiens pendant trois années consécutiv­es et a reçu de nombreuses autres accolades. Au début de l’année 2017, il a été nommé vice-président de la Banque Nationale. « En sept ans, j’ai travaillé fort pour construire une entreprise prospère. Chaque année est meilleure que la précédente. J’ai beaucoup de clients, dont des clients institutio­nnels. Je veux accroître le Groupe Financier Tétrault, et nous sommes dans la bonne direction. » Depuis quelques années, le financier franco-manitobain prodigue des conseils dans les médias. « Les médias anglophone­s me demandent souvent d’être leur expert. Par exemple, je vais régulièrem­ent à Toronto pour être expert en studio sur Business News Network. Je passe aussi régulièrem­ent en entrevue dans les médias locaux. On m’entend à la radio, on me voit dans les journaux et à la télévision. Ça bâtit ma marque, et les gens se disent qu’ils peuvent me faire confiance. » Pour rendre à la communauté francophon­e qui l’a appuyé à ses débuts, Robert Tétrault s’implique énormément au sein des différents organismes du Manitoba. « J’ai été président de la Chambre de commerce francophon­e de SaintBonif­ace pendant trois ans. Je siège à plusieurs conseils d’administra­tion. Je commandite et j’appuie des activités comme le Festival du Voyageur, le Directorat de l’activité sportive. Je suis aussi très impliqué avec l’Université de Saint-Boniface, où j’enseigne. » Papa de quatre enfants, Robert Tétrault se dit « bon et efficace pour prendre les décisions, déléguer et planifier mon temps, tant au travail qu’à la maison. Ma femme est incroyable. Je consacre le matin et le souper à ma famille, et très souvent je reviens faire du travail en soirée. Je ne peux pas arrêter. Je vais probableme­nt brûler un jour! »

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