« Quand on passe cette porte, on peut dire : je suis Canadien »
Enrichissement – Accomplissement – Appui
(CAFM) Quand a le ouvert Centre ses d’apprentissageportes en 2008, franco-manitobainil comptait 26 élèves. De cette promotion, 12 avaient obtenu leur diplôme de fin d’études secondaires à la fin de l’année. Aujourd’hui, plus de 150 apprenants sont inscrits aux cours offerts par le centre, et 37 d’entre eux ont reçu leur diplôme le 27 juin. Amadou Cissé, coordonnateur du projet enseignement aux adultes, revient sur la création du centre. « À la DSFM, on recevait de plus en plus d’adultes qui n’avaient pas de diplôme d’études secondaires. Ils partaient du côté anglophone pour l’obtenir. Cela créait une hémorragie pour la communauté, d’où la nécessité de créer un centre francophone. Dans la province, il y a une quarantaine de centres pour adultes, et nous sommes le seul francophone. » Le CAFM propose une formation flexible avec des cours le soir pour permettre aux adultes de travailler dans la journée. « Le gouvernement défini certains cours à suivre pour les adultes, en prenant en compte le fait que l’adulte a beaucoup d’expériences acquises dans la vie de tous les jours. Ils doivent suivre huit cours, dont trois obligatoires : le français, l’anglais et les mathématiques. Ils peuvent choisir les autres matières en fonction de leurs projets professionnels. » Originaires de la République démocratique du Congo, Jean Mulumbailunga et Marcelin Irenge sont diplômés de la promotion 2017. « Je voulais ce diplôme parce que je sais que les études sont la clé de toute chose dans la vie, dit Jean Mulumbailunga. Le Canada nous a recommandé d’avoir un diplôme du secondaire pour avoir accès à l’université. J’aimerais être ingénieur en construction. » Marcelin Irenge a été ingénieur pendant plus de 25 ans dans son pays avant d’arriver au Canada l’année dernière comme réfugié. « Je suis venu au Canada à cause de ce qui se passe en Afrique. La guerre et la misère poussent les gens à quitter leur pays. On a fait notre formation, mais quand on arrive avec des documents de pays francophones à Winnipeg, on nous demande de recommencer à zéro pour avoir les standards du Canada. Pour les francophones, le CAFM est la seule porte que nous avons qui ne nous mette pas la barrière de l’anglais. Le diplôme du secondaire est la base, et je compte continuer. » Alain Laberge, soucieux de la réussite de tous les élèves de la division scolaire dont il est directeur général, rend régulièrement visite aux apprenants du CAFM. « Monsieur Laberge veut être certain que la DSFM réponde aux besoins des élèves, explique Amadou Cissé. Lorsqu’il vient, il reçoit beaucoup de retours. Les élèves peuvent lui poser des questions, et on essaye de satisfaire leurs demandes dans la mesure du possible. » Ces visites sont très appréciées par les élèves. Marcelin Irenge trouve « encourageant de voir le directeur général de la DSFM qui descend ici chaque mois. On le félicite. Ça montre qu’on est membre de la DSFM, et ça donne confiance aux étudiants. On voir que la DSFM est là et nous donne de l’importance. » reconnaissantsJean Mulumbailungade l’opportunitéet Marcelin offerte Irengepar la sont DSFM.très « Les enseignants se donnent beaucoup de mal et on les en remercie. » dit Jean Mulumbailunga. Pour Marcelin Irenge, « ce programme est positif. Quand on passe cette porte, on est fier. On peut dire : je suis Canadien. »
« Pour les francophones, le CAFM est la seule porte que nous avons qui ne nous mette pas la barrière de l’anglais. » Marcelin Irenge, diplômé du Centre d’apprentissage franco-manitobain.