La Liberté

SE SENTIR UTILE POUR LA PROCHAINE GÉNÉRATION

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En janvier 2017, le centre Actionmarg­uerite a lancé un nouveau programme pour les résidents de l’unité Jeunes adultes. Ceux qui le souhaitent se rendent une fois par semaine à la résidence Despins pour y préparer des déjeuners pour les élèves des écoles Taché et Précieux-Sang. Mona Painchaud, de l’équipe de récréation du 2ABC, encadre cette activité créée et financée par la Corporatio­n catholique de la santé du Manitoba. « Nous avons pensé que ce programme était une bonne idée pour que nos résidents apportent leur aide à la communauté. La personne en charge de la résidence Despins commence la préparatio­n dans la cuisine et nous terminons. Parfois ce sont des sandwiches, d’autres fois ce sont des contenants de fruits et légumes. » Six résidents se retrouvent ainsi régulièrem­ent le mardi matin. « On choisit des résidents volontaire­s qui ont la capacité de préparer les repas. Il faut de la dextérité. Ils ont envie d’aider les jeunes. C’est une bonne cause. Ça leur donne le sentiment d’avoir un but et de rester connectés avec ce qui se passe dans la communauté. » Joseph Unrau est l’un des résidents bénévoles. « Je veux aider les jeunes parce qu’ils représente­nt la prochaine génération. Ça me rend fier de pouvoir contribuer, et ça me donne l’occasion d’utiliser mon bras valide. » David Galbraith ajoute : « On fait ça pour les enfants, c’est agréable de se sentir utile. » Avec l’expérience, la résidente Rebecca Harper a acquis une dextérité hors pair. « Quand j’ai commencé à participer au programme, j’étais assez lente. À présent, je suis très rapide. J’arrive à faire environ 35 sandwiches en une matinée. Je suis triste quand je pense aux enfants qui ont faim. Je particpe à ce programme pour ne pas qu’ils soient affamés. » Lorsqu’elle prépare les déjeuners, Rosemary McMurray pense à sa fille. « Ma fille termine le secondaire en juin. En aidant avec les déjeuners, je veux lui montrer l’exemple. Beaucoup d’enfants ne mangent pas de petit déjeuner. Or, il y a un lien entre l’alimentati­on et la faculté d’apprendre, ce qui a du sens. Ce qu’on fait me semble très important. Si les enfants vont à l’école et qu’ils ont faim, on peut les aider. » Karen Pressey, elle, veut s’assurer que les enfants mangent correcteme­nt. « Leur donner une bonne alimentati­on est préférable pour qu’ils puissent être en bonne santé toute la vie. C’est mieux que de leur donner des cochonneri­es. Ça me fait plaisir de pouvoir aider ceux qui ne sont pas aussi fonctionne­ls que moi. » Pendant plus d’une heure, les six bénévoles travaillen­t ensemble pour les enfants. « Je suis content d’être là », dit John Wapash. « Ça fait du bien de savoir qu’on aide, et on passe un bon moment », ajoute Rebecca Harper.

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