Remplissez le sondage!
Madame la rédactrice, Réseau action femmes encourage tous et toutes à répondre au sondage sur les services en langue française. Pensez aux services de santé et services sociaux et à vos proches qui pourraient y avoir recours. Il faut nous assurer de ne pas perdre les acquis dans la restruc‐ turation des services de santé, qu’on répère tous les employé(e)s. franco‐ phones et qu’on les encourage de postuler dans des régions ou postes désignés bilingues. Avec la population vieillissante, les services bilingues seront de plus en plus importants dans les centres médicaux et de logements assistés pour aîné(e)s ou en perte d’autonomie. Nous avons à coeur le souci des femmes qui deviennent plus vulnérables avec l’âge. Leur statut socio‐économique précaire, le stress continu d’une part et autre, sont des facteurs qui affectent beaucoup leur santé et qualité de vie. Pensons aussi aux jeunes familles, aux services de garde francophones : comment nous assurer la survie de nos communautés sans ces services essentiels? D’après la politique des SLF, tout organisme subventionné était encouragé à développer une politique de services en langue française. On doit avoir au moins une personne bilingue au CA et la communication au public doit se faire dans les deux langues officielles. De plus, certains postes doivent être identifiés pour répondre aux client(e)s dans les deux langues officielles. Nous avons au Manitoba un refuge pour femmes agressées et leurs familles, un établissement de deuxième étape, l’Entre‐temps des Franco‐Manitobaines‐ Chez Rachel où les femmes peuvent être accueillies jusqu’à un an. Cependant, on y réfère souvent des personnes directement sans avoir passé par le refuge de première instance Willow Place. Est‐ce le temps d’avoir un refuge francophone pour recevoir et évaluer les situations des familles vulnérables francophones? Les lignes de crise sont‐elles disponibles en régions, en français? Est‐ce un service équitable dans les deux langues? Nous voulons féliciter les organisateurs de cette initiative du sondage de la francophonie qui nous est présenté aussi ponctuel‐ lement en ligne. Nous tenons à signaler, cependant, qu’une forte proportion de la population n’est pas branchée et qu’il incombe sur nous de nous assurer qu’autant de personnes possibles, des jeunes aux aînés, puissent partager leurs expériences. Prenons le temps de réfléchir avec nos proches sur la prestation des services en français afin que les résultats reflètent bien la réalité, même en format papier, s’il le faut. Il y a eu des progrès, certes, que reste‐ t‐il à faire? Gisèle Saurette‐Roch, Réseau action femmes MB inc. Le 24 août 2017