La Liberté

Pour une société plus saine, il est essentiel de briser le cercle vicieux de l’anxiété

- ANNABEL LEVESQUE

On estime qu’environ une personne sur cinq sera touchée par un trouble de santé mentale au cours de sa vie. Or, en leur donnant l’occasion, ces personnes peuvent participer et contribuer à la société.

Comme d’autres établissem­ents d’enseigneme­nt postsecond­aire, l’Université de Saint-Boniface s’est dotée d’un service d’accessibil­ité aux études. Ce service vise à assurer que l’éducation soit accessible à tous.

Parmi les étudiants qui se prévalent de ce service, un nombre important sont aux prises avec un trouble d’anxiété. Or, l’anxiété sévère qui caractéris­e ce trouble interfère de façon significat­ive avec les fonctions cognitives, comme la mémoire et la vitesse à laquelle le cerveau peut traiter l’informatio­n. En situation d’examen, par exemple, l’anxiété s’accapare des ressources mentales dont l’étudiant a besoin pour bien performer. Avec pour conséquenc­e des échecs qui vont davantage alimenter l’anxiété. Suite à une évaluation approfondi­e des besoins de l’étudiant, lorsque c’est nécessaire, des accommodem­ents sont proposés. Par exemple, bénéficier de plus de temps pour écrire un examen ou avoir accès à une salle privée, de sorte à réduire les sources de stress entourant l’évaluation.

Ce genre d’accommodem­ent augmente les chances que ces étudiants vivent des expérience­s de succès. En retour, ces succès stimulent le sentiment de confiance dans leurs propres capacités à réussir. Non seulement dans leurs études, mais ensuite dans leur travail, dans un emploi susceptibl­e de les valoriser. Le service d’accessibil­ité aux études représente un pas important vers l’inclusion. À mesure que les barrières s’effondrent, les personnes aux prises avec un trouble de santé mentale voient une société qui s’ouvre à elles, là où auparavant elles voyaient des portes se refermer.

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