La Chine, un astre en ascendance
Dans ma jeunesse, j’entendais mes aînés parler de temps à autre du « péril jaune ». Très tôt, je vins à comprendre que cette formulation raciste décrivait la crainte qu’un jour les Chinois domineraient le monde strictement par la croissance de leur population.
Depuis longtemps maintenant, la menace démographique s’est estompée. Mais voilà qu’aujourd’hui la Chine est en voie de devenir la plus importante puissance économique au monde. Selon les prévisions, l’économie de l’Empire du Milieu dépassera celle des États-Unis d’ici quelques années. Alors que le président Trump critique ou abandonne les ententes de libre-échange partout dans le monde, la Chine poursuit tranquillement un programme d’expansion économique sur l’ensemble de la planète. Elle le fait parfois en prêtant des fonds, prenant alors en garantie des infrastructures critiques. Parfois, elle achète tout simplement ces infrastructures à des pays en détresse financière. Ainsi, le Pirée, le port légendaire d’Athènes, appartient maintenant à la Chine.
La Chine, par le biais de sociétés d’État d’apparence capitaliste, mais en réalité sous la férule du Parti communiste chinois, s’installe ainsi un peu partout en Asie, en Afrique, en Amazonie, et même au Canada. Pendant ce temps, le système politique américain est perpétuellement en chaos.
Au Canada, la Chine a signifié son intention d’acheter la compagnie de construction géante Aecon, qui oeuvre dans un secteur économique stratégique. Or, 63 % des actions de la société chinoise qui désire s’en porter acquéreur appartiennent à l’État chinois. Le gouvernement canadien doit à tout prix bloquer cette acquisition par les communistes chinois.
(Suite et fin de cette chronique la semaine prochaine.)