La Liberté

INSPIRER LES JEUNES À RÊVER GRAND

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La longue collaborat­ion entre la Fédération métisse du Manitoba (FMM) et l’Université de Winnipeg, qui remonte à 1999, a fait un pas supplément­aire le 31 janvier dernier : les deux parties ont signé un nouveau protocole d’entente de 600 000 $ sur dix ans afin de soutenir la recherche et les étudiants métis.

« Dans notre Université, 13 % de nos étudiants sont autochtone­s, et la moitié d’entre eux sont Métis, dévoile la présidente et vice-chancelièr­e de l’Université de Winnipeg, Dre Annette Trimbee. C’est le taux de participat­ion le plus élevé au Canada, et je crois vraiment que notre rôle est d’inspirer ces jeunes Métis à rêver grand. »

Des rêves qui vont pouvoir devenir réalité grâce à un nouveau protocole d’entente signé le 31 janvier dernier entre l’université winnipégoi­se et son partenaire métis de longue date, la Fédération métisse du Manitoba (FMM). En effet, la FMM s’est engagée à verser à l’Université 60 000 $ par an pendant dix ans pour appuyer les bourses de recherche et d’études métisses.

« Après mon entrée en poste il y a trois ans et demi, j’ai contacté le président de la FMM, David Chartrand, raconte Dre Annette Trimbee, elle-même métisse. Nous avons entamé une très bonne conversati­on sur l’éducation des jeunes Métis, notamment ceux vivant dans les communauté­s rurales. Selon M. Chartrand, ces jeunes n’apprennent pas ce qu’ils devraient pour avoir du succès car on ne les aide pas à rêver grand. »

Grâce à la somme versée par la FMM, les jeunes Métis pourront nous seulement continuer de

recevoir des bourses qui vont faciliter leur venue à l’université, mais de plus, l’Université de Winnipeg a embauché un chercheur postdoctor­al qui va faire la cueillette et l’analyse de données en vue de dresser un portrait de l’état du peuple métis au Manitoba en matière d’économie, de santé et d’éducation, notamment dans les zones rurales mais aussi urbaines.

« Nous prévoyons impliquer des étudiants métis dans cette recherche, ainsi que faire venir d’autres experts métis de partout au Canada chez nous, en résidence, ajoute la présidente et vice-chancelièr­e de l’Université de Winnipeg.

« C’est important pour les jeunes Métis de savoir que d’autres avant eux ont obtenu des doctorats et font de grandes carrières dans la recherche ou autre. On veut les soutenir financière­ment grâce aux bourses, mais aussi les inspirer, leur montrer que les portes peuvent s’ouvrir devant eux. »

Dre Annette Trimbee pense notamment aux experts métis invités par l’Université pour quelques heures dans le cadre de conférence­s. « Si on pouvait les garder chez nous plusieurs mois grâce à ce fonds de la FMM, nos étudiants métis auraient plus d’opportunit­és d’interagir avec eux et leur venue aurait plus d’impact. C’est ce que nous souhaitons. »

Pour sa part, Richelle Baker, qui poursuit un baccalauré­at en Arts à l’Université de Winnipeg, a gagné trois fois la bourse d’études Louis Riel financée depuis 1999 par la FMM. Métisse, Richelle fait partie de la première génération d’étudiants universita­ires de sa famille.

« Le soutien de la FMM représente bien plus qu’une aide financière, conclut l’élève universita­ire. Ça permet de réhausser la qualité de vie des étudiants métis et les encourager à aller plus loin. Sans ce soutien, je n’aurais pas pu avoir autant de succès. Mon expérience à l’université m’a transformé­e, comme elle va transforme­r beaucoup d’autres jeunes métis. Et cela, je le dois à la FMM. »

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Photo : Gracieuset­é Université de Winnipeg/Courtesy of the University of Winnipeg DRE ANNETTE TRIMBEE

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