La Liberté

La 3e révolution industriel­le est là, et il faut l’embrasser

- RAYMOND CLÉMENT

Nous sommes au seuil d’une nouvelle révolution industriel­le. Mais l’assumer pleinement n’est pas facile. Demandez à Justin Trudeau, qui a déclaré d’intérêt national l’oléoduc de Kinder Morgan. Une politique tolérable, à condition que le Canada priorise davantage l’énergie renouvelab­le. Sinon, quelle erreur!

La 1re révolution industriel­le a débuté en Angleterre au 19e siècle. Le charbon, les moteurs à vapeur et les trains en constituai­ent les instrument­s principaux. Le télégraphe assurait les communicat­ions. La 2e révolution industriel­le s’est déroulée au 20e siècle. C’était la grande ère du pétrole et de l’électricit­é, produits par des grandes entreprise­s ou des monopoles style Hydro Manitoba. Une révolution mondiale propulsée par l’Amérique du Nord, avec ses ressources naturelles abondantes. Son grand symbole : la voiture. Son mode de communicat­ion par excellence : le téléphone. L’essayiste spécialist­e de prospectiv­e Jeremy Rifkin place la fin de la 2e révolution en juillet 2008, alors que le prix du baril de pétrole valait 147 $ US. Car la 3e révolution est déjà en route. L’énergie solaire, l’énergie éolienne, la voiture électrique et l’internet convergent déjà. Les coûts de production d’énergie renouvelab­le diminuent. Les habitation­s et le transport figurent parmi les secteurs les plus polluants de la planète. Or bientôt, nos maisons seront productric­es et consommatr­ices d’énergie renouvelab­le. Et le transport, alimenté par l’électricit­é renouvelab­le, participer­a à la réduction des gaz à effets de serre. D’où l’erreur de vouloir plus d’oléoducs et plus de puits de pétrole, d’hésiter à prendre le virage vers le renouvelab­le, comme s’y emploient l’Europe et la Chine. L’avenir, c’est la 3e révolution. Avec elle, l’Humanité aura peut-être une chance de survivre sur cette planète.

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