La coop : le modèle performant
É ric Gosselin, trésorier et membre fondateur de Vélo-Cité, estime que le modèle coopératif est « taillé sur mesure ». « Notre coop vient de Pédale, un projet pilote initié en 2012 par le Conseil jeunesse provincial. Pédale a organisé des cours de vélo à Saint-Boniface. On voulait aussi créer un kiosque de réparation de vélos. « Pour y arriver, on a étudié des modèles d’entreprises et d’organismes à but non lucratif, comme The Wrench, l’atelier d’entretien de vélos à Winnipeg. On a aussi parlé de coopératives. En 2015, je me suis rendu à Québec, pour visiter Roue-Libre, la coop de vélo sur le campus de l’Université Laval. C’est là que j’ai eu mon déclic. « Une coopérative, ça n’a pas besoin de dépendre constamment de subventions. Et ça répond aux besoins des personnes sur le terrain. Et puis j’étais très à l’aise avec le concept. Après tout, les coopératives font partie de l’histoire des francophones du Manitoba. Je pense aux valeurs sociales du fond catholique qui a conduit à l’établissement des caisses populaires. » Caroline Sigouin, la présidente de RoueLibre, était de passage à Saint-Boniface début mai. « Les nouveaux locaux de Vélo-Cité sont impressionnants. De plus en plus, au Québec et ailleurs, les gens s’aperçoivent que les coopératives sont des endroits géniaux pour transmettre des connaissances. Et pas juste celles entourant l’entretien des vélos. Il y a des ateliers coopératifs de menuiserie et de mécanique de voiture. Trouve un besoin, des gens qui veulent se prendre en main, et tu trouveras une coopérative. »