« Plus que jamais, les Métis doivent voter »
Un vaste mouvement électoral est en cours dans le monde métis organisé. Il concerne les sept régions de la Fédération métisse du Manitoba (FMM), avec chacune à leur tête un vice-président. Dans la Région de Winnipeg, deux candidats s’affrontent, Gerald Ba
Les enjeux de Région de Winnipeg, où résident près de 27 000 électeurs Métis, tournent autour de la bonne gestion des finances et la question du français.
Andrew Carrier a été élu directeur général de la Région en 2014, la dernière fois qu’il y a eu des élections. « Plus que jamais, les Métis doivent s’engager. Ils doivent voter aux élections générales de la FMM du 31 mai. »
Pour son rival, Gerald Barron, l’accent doit être mis sur la saine gestion des finances de la Région de Winnipeg. À la retraite depuis 2009, Gerald Barron a été directeur général de la Commission des entreprises de service public du Manitoba (Public Utilities Board) pendant plus de 30 ans. Il note que le vice-président de la Région de Winnipeg sortant, Ron Chartrand, avait démissionné parce qu’il « ne pouvait pas bien gérer les finances ».
« Depuis 2015, la tenue des livres est gérée par la FMM, et non pas le conseil de la Région de Winnipeg. Nous devons assumer pleinement la responsabilité de la gestion financière de notre conseil. »
Andrew Carrier ne le contredit pas. « Le viceprésident sortant avait de sérieux problèmes de santé. Étant directeur général de la Région de Winnipeg depuis 2014, je connais bien le dossier. Si je suis élu vice-président, mon objectif sera d’assumer une gestion financière responsable. »
Les deux candidats s’entendent aussi pour mettre en valeur la place du français au sein de la FMM.
Gerald Barron : « Mon grand-père Bruce Chartrand parlait le mitchif et le français. Mais la langue a été perdue, à cause des écoles anglaises. La perte de notre héritage linguistique est une des raisons pour lesquelles je suis devenu actif, au Conseil Redboine. Je crois qu’il est temps que notre constitution soit traduite. Et que notre site internet soit en anglais, en français et en mitchif. Et que la MMF ait des employés bilingues. »
Andrew Carrier : « Le français est essentiel à la FMM. Je suis membre cofondateur du Conseil Elzéar-Goulet. Ma famille est présente à l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba depuis sa création. C’est dans le sang. C’est clair que le français doit être plus présent à la Fédération. David Chartrand s’est d’ailleurs engagé à rehausser la place du mitchif et du français. Nous n’avons pas oublié la Loi du Manitoba de 1870, et que nous sommes les héritiers de la vision de Louis Riel. »