La Liberté

Le gros de l’incertitud­e inancière est levé

- DANIEL BAHUAUD dbahuaud@la-liberte.mb.ca

La Maison Gabrielle-Roy peut envisager son avenir avec confiance. La Province vient de rendre permanente une subvention à risque depuis 12 ans. Et la subvention fédérale de Patrimoine canadien pour 2018-2019 augmente de 53 000 $ à 63 000 $. Mais tout n’est pas parfait.

La pérennisat­ion de la subvention accordée à la Maison Gabrielle-Roy par le Secrétaria­t aux Affaires francophon­es, et les défis qu’implique sa réduction, seront sujets de discussion­s prioritair­es lors de son Assemblée générale annuelle le 24 mai. En 2018-2019, la subvention provincial­e passera de 50 000 $ à 40 000 $. En 2019-2010 elle baissera à 30 000 $. Et en 20202021, elle se stabiliser­a à 25 000 $. Pour Laurent Gimenez, président depuis 2014 du CA de la Maison, la situation se présente « à la fois chaude et froide ».

« La permanence de l’octroi provincial est une bonne nouvelle en terme de planificat­ion. On sait que désormais, on aura 25 000 $ par année. C’est un engagement qui démontre jusqu’à quel point la Maison Gabrielle-Roy est importante, côté culturel et touristiqu­e. Préalablem­ent, nous étions obligés d’organiser des Plans B d’urgence au cas où la Province avait décidé de supprimer ce financemen­t. « Il n’empêche que sur le coup, l’annonce de la diminution de la somme promise était découragea­nte. Le CA a beaucoup discuté de la possibilit­é d’éliminer les huit représenta­tions de La Visite chez Mélina avec l’actrice Paulette Duguay. Tout compte fait, on a retenu cette programmat­ion, qui nécessite environ 3 000 $. » La Maison Gabrielle-Roy a toutefois supprimé son programme d’écrivain en résidence, étant donné son coût : près de 10 000 $.

Bertrand Nayet aura été écrivain en résidence depuis 2010 : « Mon mandat se terminera officielle­ment à la fin juin. C’est dommage. Le programme met en relief le fait que la Maison Gabrielle-Roy est plus qu’un musée. Elle fait rayonner la culture francophon­e et encourage la création littéraire.

« J’offrais des ateliers de poésie et de production littéraire. Je faisais du mentorat de nouveaux écrivains et j’organisais des activités pour le grand public. Peu importe qui un jour sera le prochain écrivain en résidence, sa présence est essentiell­e. » Laurent Gimenez voit la situation du même oeil. « Nous espérons rétablir le programme dès que possible. L’année prochaine si les conditions financière­s sont bonnes.

« Entre-temps, le CA et Sébastien Gaillard, le directeur général, en poste depuis l’année dernière, devront continuer de trouver des sources de revenus, notamment pour des projets ponctuels. Nous avons déjà eu des appuis de la Ville de Winnipeg et de la Province pour nos récentes rénovation­s. Et nous explorons d’autres sources de financemen­t en provenance des Conseils des Arts du Manitoba et du Canada. « La bonne nouvelle, c’est que la combinaiso­n des subvention­s provincial­e et fédérale assurent désormais notre financemen­t opérationn­el. »

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Laurent Gimenez : « Avec l’octroi permanent de la Province, et le financemen­t du Fédéral, la Maison Gabrielle-Roy peut dresser son nouveau plan stratégiqu­e de cinq ans. »
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