L’Enfer est mort. Vive le pape François!
Dans une entrevue accordée à un éditeur athée, Eugenio Scalfari, publiée le 29 mars 2018 dans le quotidien italien La Repubblica, le pape François affirmait que « L'enfer n'existe pas, ce qui existe c'est la disparition des âmes
pécheresses. » En d’autres mots, les pécheurs parmi nous (et qui ne l’est pas?) ne seront pas condamnés à une éternité de souffrance, mais ils disparaîtront, tout simplement. Pouf! Et les justes parmi nous (qui peut se targuer de ce qualificatif?) participeront à tout jamais à la divinité éternelle. Quelle révolution! Quel bouleversement d’un des outils classiques de l’Église (et de toutes les églises), à savoir la peur de la damnation éternelle! Ce qui équivaut, pour un grand nombre d’entre nous, à la peur d’être soi-même, de la libération, de la contestation de l’autorité injuste…La peur, bref, de tout comportement jugé illicite par les autorités religieuses. Et maintenant le pape François leur enlève ça? Quel scandale! Mais, chers catholiques, dont je suis, ne vous réjouissez pas trop vite. Le dogme de l’Église sur la question n’a pas changé. Le Vatican a réagi très vite, dénonçant le bien-fondé de cette entrevue, sans toutefois démentir les propos du pape. C’est tout de même rafraîchissant de lire les paroles si humanistes de notre pape qui, ne l’oublions pas, est jésuite. Sa logique est impeccable : comment un Dieu peut-il créer des êtres à son image et à sa ressemblance pour ensuite les condamner aux pires souffrances imaginables? La solution théologique du pape est très élégante : les vrais croyants parmi nous passeront à la béatitude éternelle auprès de Dieu. Les autres se vaporiseront dans l’éther. À vous de choisir… Mais surtout, n’ayez pas peur!