Un geste en faveur du BEF
Lancée le 7 mars, la pétition de Laurent Poliquin avait pour objectif « une restauration rapide du poste du sous-ministre adjoint responsable du Bureau de l’éducation française » et « le renforcement de l’intégrité du BEF ». Résultat : un document de 1 814 signatures a été présenté à l’Assemblée législative le 24 mai.
À la fin de la rencontre publique du 7 mars organisée par les Partenaires pour l’éducation en français, plus de 100 personnes avaient signé la pétition lancée par Laurent Poliquin. Depuis, la pétition a fait son chemin, pour ensuite être présentée à l’Assemblée législative par Wab Kinew, le chef du Nouveau parti démocratique. C’était chose faite le 24 mai.
Laurent Poliquin, auteur, éducateur et père de trois enfants, se félicite d’avoir fait appel à « un excellent outil démocratique » : « Pourvu qu’il conduise à une restauration du poste du sousministre adjoint du BEF, que la Province a supprimé en octobre 2017. Et que le ministre de l’Éducation Ian Wishart comprenne combien le BEF est essentiel.
« Les conséquences sont grandes pour tous. Les francophones ont beau avoir été les gens qui se sont plaint le plus des changements effectués par la Province, le fait demeure que les élèves d’immersion sont beaucoup plus nombreux. Ils sont 26 000. À la DSFM, ils sont un peu plus de 5 000. Et c’est sans compter les jeunes qui suivent des cours de français de base. Leurs enseignants ont besoin d’appuis solides, d’un BEF fort. »
Laurent Poliquin souligne que le nombre de signatures sur la pétition est « le fruit de tout un travail d’équipe ». « Je n’ai pas travaillé dans le vide. Des citoyens engagés étaient convaincus qu’il fallait revendiquer. Ils ont fait circuler la pétition un peu partout. Dans les écoles, des groupes de parents, même dans les foyers pour personnes aînées. »
Et sur la page Facebook Ensemble pour l’éducation
française Manitoba. Rachel Laurendeau, la créatrice de la page, note que le site s’est avéré « un endroit rassembleur ». « La pétition a été lue par nos 400 membres et a ensuite circulé. Puisque la Province exige une copie papier sur laquelle les gens peuvent apposer leur signature, la pétition bilingue a été imprimée et envoyée dans les écoles de la DSFM et d’autres divisions scolaires. Les signataires sont surtout des parents, mais aussi des personnes qui ont l’éducation en français à coeur. »
Une fois le document en main, Laurent Poliquin a ensuite contacté le député néo-démocrate de Concordia, Matt Wiebe, qui a remis la pétition à Wab Kinew.