La Liberté

Les Jets ont réussi à faire écrire Roxanne

J’ai pleuré lorsque les Jets nous ont quittés en 1996. J’ai crié lorsqu’ils nous sont revenus en 2011. J’ai le hockey dans les tripes.

- Collaborat­ion spéciale rbouchard@la-liberte.mb.ca Roxanne BOUCHARD

Fan du hockey depuis mon enfance, j’ai deux équipes préférées. Les Penguins de Pittsburgh et les Jets de Winnipeg. Mon coeur balance 50/50.

Pittsburgh? J’étais tellement épatée du talent de Mario Lemieux. J’avais 10 ans lorsqu’il a été repêché.

Winnipeg? Évidemment, c’est l’équipe de ma province. J’étais fière des Jets. Et puis il y avait un certain Dale Hawerchuk, un joueur exceptionn­el qui me poussait à l’admiration.

J’étais jeune, j’étais doublement fan. Et j’ai vécu bien des années de déception avec ces deux formations. Pendant de nombreuses années, Pittsburgh n’avait pas une trop bonne équipe. Et Winnipeg devait toujours affronter les Oilers d’Edmonton et le talentueux Wayne Gretzky.

Je me souviens comme si c’était hier du 28 avril 1996. C’était le jour du dernier match des Jets 1.0. Les Jets affrontaie­nt les Red Wings de Detroit. Ils ont perdu 4-1. Je regardais ce match à la télévision. Tout était tellement triste. Tous les spectateur­s pleuraient. Même les joueurs étaient tristes de quitter la ville. Ils étaient tristes pour leurs fans. Ils avaient pris beaucoup de temps à quitter la patinoire.

Je n’arrivais pas à croire que Winnipeg perdait son équipe. Pourtant nous sommes des vrais passionnés de hockey. Je rêvais qu’un businessma­n avec beaucoup d’argent puisse acheter l’équipe et la sauver. Mais hélas, ce businessma­n n’est jamais venu et l’équipe a quitté pour Phoenix.

J’ai eu de belles années comme partisane des Penguins, car ils ont gagné la Coupe Stanley en 1991, 1992, 2009, 2016 et 2017. Comme fan des Jets, j’ai été en extase cette année avec leur performanc­e tout au long de la saison. Et surtout tout au long des séries éliminatoi­res.

Ils ont eu de gros matchs. Mais le 7e match contre les Prédateurs de Nashville, ça c’était quelque chose. WOW! Je crois qu’ils ont joué un match vraiment exceptionn­el, du début jusqu’à la fin.

Le plan de Mark Chipman et Kevin Chevaldayo­ff de repêcher et de développer les joueurs a été le coup de génie. Avoir un entraîneur comme Paul Maurice, qui a commencé à coacher à 28 ans avec les Whalers de Hartford, représente un acquis solide pour l’équipe.

Toutes ces excellente­s décisions font que maintenant la fierté pour les Jets à Winnipeg, à la grandeur de toute la province vraiment, est incroyable. En tant que fan de hockey depuis ma jeunesse, je sais très bien qu’on vient de vivre du jamais vu dans l’histoire du hockey au Manitoba.

Alors bien sûr l’éliminatio­n de notre équipe, c’est un peu décevant sur le coup. Car on avait toujours espoir que c’était l’année des Jets. Mais la fierté surmonte la déception et nous pousse déjà à l’espoir.

Non seulement l’équipe va être bonne pour plusieurs années à venir, mais les partisans qui ont été au Whiteout ont démontré que tout le Manitoba (ou presque) était derrière son équipe. Ils ont fait preuve d’une classe exceptionn­elle : aucun débordemen­t, aucune casse, seulement de la joie et de la bonne humeur.

C’est évidemment un peu ironique que Marc-André Fleury, un ex-Penguin et Ryan Reaves, le fils du renommé Willard Reaves qui a joué avec les Bombers dans les années 1980, resteront pour moi ceux qui ont mis fin à la meilleure saison des Jets jusqu’à présent.

Comme fan qui a le hockey dans les tripes, j’ai hâte au mois de septembre. Et déjà, j’espère secrètemen­t que les Jets me pousseront à signer un deuxième texte dans La Liberté en juin prochain.

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Roxanne Bouchard, directrice des finances à La Liberté.

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