La Liberté

Justin Trudeau à mi-mandat : les points d’interrogat­ion

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La deuxième séance de la première session de la 42e législatur­e du Canada prendra fin cette semaine. Quand les parlementa­ires reprendron­t leurs travaux à la mi-septembre, le gouverneme­nt sera à mi-mandat. Depuis l’élection de 2015, le gouverneme­nt a notamment réduit les impôts de la classe moyenne, augmenté les prestation­s pour enfants, organisé l’arrivée de 25 000 réfugiés et autorisé l’aide médicale à mourir.

Le gouverneme­nt semble cependant avoir oublié le discours qui l’a mené au pouvoir. Il a promis la collégiali­té, mais il a dépensé une énergie remarquabl­e pour changer unilatéral­ement les règles de la Chambre des communes. Des nomination­s fondées sur le mérite? Une surveillan­ce parlementa­ire accrue? Quatre commissair­es sont à nommer : aux langues officielle­s, aux élections, au lobbying, aux conflits d’intérêt et à l’éthique, de même que plusieurs juges et la moitié des postes au conseil d’administra­tion de Radio-Canada.

Et la parité hommes femmes? Le bilan comprend le sort humiliant réservé à Mélanie Joly pour la nomination bâclée d’un commissair­e aux langues officielle­s, à Maryam Monsef pour l’abandon du projet de réforme électorale,à Karina Gould qui a annoncé cet abandon dès sa nomination, et à Bardish Chagger, une novice chargée de transforme­r les règles parlementa­ires quasi unilatéral­ement.

Compte tenu de ses promesses électorale­s, le gouverneme­nt Trudeau affiche un bilan plutôt mince. Pourrait-il être vulnérable dès les élections de 2019? Oui, si les chefs des partis d’opposition démontrent qu’ils sont prêts à gouverner. La récente course à la chefferie du parti Conservate­ur et celle des néo-démocrates en cours ont de quoi rassurer le premier ministre sur son avenir.

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