Politique de défense : le Canada n’en a pas et les Canadiens s’en fichent
En l’absence de menace directe contre le Canada, c’est par choix que nous participons aux guerres. Nous le faisons habituellement à reculons, poussés par nos alliés, comme au Kosovo, en Afghanistan, en Libye, contre le groupe État islamique. Parfois, nous ne nous engageons pas, malgré les pressions, comme au Vietnam ou en Irak.
Dans un monde où personne ne nous menace et où les intérêts canadiens ne sont pas toujours évidents, il n’est pas facile de structurer une politique de « défense ». D’autant plus que les Canadiens se désintéressent largement de ces questions. Les forces armées sont donc sous-financées et l’incompétence règne dans l’approvisionnement en équipement. Ainsi nos sous-marins d’occasion passent plus de temps en cale sèche qu’en haute mer. Nos CF-18 sont périmés et nous sommes incapables de nous entendre sur leur remplacement, ne sachant pas trop ce à quoi ces futurs avions doivent servir. La construction de nouvelles frégates et de navires de réapprovisionnement accuse de sérieux retards. Les présumées gouvernent retombées trouve La principale dans industrielles, les l’Arctique, décisions. menace où contre plutôt les grandes la que souveraineté les puissances, besoins canadienne de États-Unis la défense, en se tête, passages refusent navigables. de reconnaître D’ailleurs, la souveraineté le Canada ne canadienne possède aucun sur les navire capable d’opérer à l’année dans ces eaux. Le Premier ministre Stephen Harper avait promis de remédier à cette situation. Il s’est vite rendu compte qu’il n’y aurait pas de prix électoral à payer s’il abandonnait sa dispendieuse promesse. Car en ce qui a trait à la défense, la plupart des Canadiens s’en fichent.