Lettre ouverte au Bureau des gouverneurs de l’USB
Je suis un étudiant au programme de Baccalauréat ès sciences avec majeure conjointe en biochimie‐microbiologie, volet coopératif de l’Université de Saint‐ Boniface, à la Faculté des Arts et des Sciences depuis janvier 2018. Suite à la décision de faire un retour aux études a in de réorienter ma carrière, je me suis inscrit à l’USB pour la session d’hiver 2018, a in de compléter un 2e baccalauréat. Je vous écris aujourd’hui pour vous partager l’impact non négligeable des décisions budgétaires que propose l’administration de l’USB sur mon programme d’études.
Sachez d’abord que j’ai décidé de transférer de l’Université du Manitoba à l’USB quand j’ai su que le programme coopératif en sciences était offert à l’USB en français. J’avais prévu de faire la demande d’admission à ce programme aux deux universités pour la session d’hiver 2018, mais j’ai su que j’étais accepté au programme à l’USB avant la date limite d’admission à l’Université du Manitoba. Ainsi, j’ai décidé de laisser tomber la demande d’admission à l’Université du Manitoba, étant donné que je préférais de loin poursuivre mes études en français. Je tiens à vous faire savoir que j’ai appris le français à l’âge adulte pendant quatre ans au Québec et que je tenais à me perfectionner tant au niveau de mes compétences langagières en français qu’en tant que scienti ique.
À la suite des récentes compres‐ sions proposées par l’adminis‐ tration de l’USB, le doyen de la Faculté des Arts et des Sciences a écrit aux quatre étudiants qui venaient d’être acceptés dans le programme Coop pour l’année 2018‐2019. Il nous a rencontrés le vendredi 11 mai. Lors de cette rencontre, le doyen nous a annoncé que le programme Coop a été coupé. Il nous a ensuite offert des options pour tenter de minimiser ou compenser ces compressions budgétaires. Cependant, ces options ne sont pas équivalentes au programme offert initialement, ni l’équivalent de ce qui est disponible aux étudiants de langue anglaise dans la province. J’en suis profon‐ dément déçu et incrédule que l’unique établissement universitaire de langue française choisisse de laisser tomber ce programme qui a fait l’objet de mon intérêt, ne me laissant aucun choix que de poursuivre mes études en anglais. Quelle déception venant de l’établissement qui souligne ses 200 ans d’éducation en français au Manitoba. On diminue l’offre de notre programmation en coupant le seul programme Coop disponible en français au Manitoba!
C’est dif icile à croire que l’USB aurait accepté des nouveaux étudiants pour la cohorte 2018‐ 2019 dans le programme s’ils savaient que le programme serait clos avant même le début de la première session. Ces décisions me donnent l’impression que les coupures budgétaires ont été prises sans explorer d’autres options permettant de garder le seul programme Coop de langue française dans la province. En tant qu’étudiant de la cohorte 2018‐ 2019, je demande donc au Bureau des gouverneurs de reconsidérer ces propositions budgétaires pour ne pas voir disparaître le programme Coop et la cohorte qui s’y est inscrite à l’automne. Merci de votre temps et de votre considération,