La Terre de chez nous

Un premier salon de découverte­s à l’érable

- PIERRE-YVON BÉGIN

QUÉBEC — Dans sa Bretagne natale, Bastien Poulain pouvait déguster un cola caramel au beurre salé. Installé au Québec depuis quelques années, il a décidé de créer une boisson gazeuse avec un produit typiquemen­t québécois : le cola à l’érable 1642.

« Nous voulons en faire la boisson gazeuse officielle du 350e de Montréal », a-t-il confié. Il était l’un des 50 exposants présents lors du premier Salon érable en ville tenu récemment à Québec.

Les représenta­nts de la Fédération des producteur­s acéricoles du Québec, dont le kiosque était situé à l’entrée, accueillai­ent les visiteurs avec des sachets de sucre d’érable. Claude Roy, président du Syndicat des producteur­s acéricoles de l’Estrie, se faisait un plaisir de faire déguster ce produit unique. Ce dernier est constitué de sirop d’érable VR5 dont on cherche par tous les moyens à diminuer les stocks.

Le Salon a aussi été l’occasion de lancer un nouvel outil de traçabilit­é dans le secteur acéricole. Tracéricol­e est une solution informatis­ée pour suivre autant les intrants à l’érablière que les barils de sirop qui en ressortent. L’outil a été développé avec l’Érablière La Coulée franche, de Dunham, propriété de l’ex-directeur général de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Henri-Paul Rousseau. Celui-ci cherchait un moyen de favoriser les exportatio­ns de sirop d’érable à travers le monde à la faveur de la signature de traités commerciau­x de libre-échange.

L’un des commandita­ires principaux de l’événement, l’équipement­ier CDL, a eu l’occasion de présenter sa nouvelle technologi­e. Vallier Chabot, directeur général de l’entreprise, croit que le secteur acéricole est à la veille de connaître des développem­ents majeurs.

« On n’a encore rien vu », a-t-il déclaré, convenant que les 10 dernières années ont été marquées par des changement­s importants. L’exploitati­on travaille d’ailleurs sur un projet d’érablière au Vermont, où un million d’entailles seront mises en service en cinq ans. CDL y a installé quatre évaporateu­rs qui pourront produire 44 barils de sirop d’érable à l’heure, dont la totalité sera vendue au détail.

« Je suis convaincu du potentiel énorme de l’acéricultu­re, a confié M. Chabot. Il y a plein de produits dérivés qui n’ont pas encore été exploités. L’équipement futur des érablières sera beaucoup plus automatisé. On est en train de travailler notamment à la gestion informatiq­ue de tout l’équipement, des évaporateu­rs et des fuites. »

 ??  ?? Claude Roy, président du Syndicat des producteur­s acéricoles de l’Estrie, accueillai­t les visiteurs avec des sachets de sucre d’érable. Ce sucre, excellent dans le café, est fait à partir de sirop d’érable VR5. La Fédération des producteur­s acéricoles...
Claude Roy, président du Syndicat des producteur­s acéricoles de l’Estrie, accueillai­t les visiteurs avec des sachets de sucre d’érable. Ce sucre, excellent dans le café, est fait à partir de sirop d’érable VR5. La Fédération des producteur­s acéricoles...
 ??  ?? L’Estrie était bien représenté­e au Salon avec les Créateurs de saveurs. Fondée en 1997 à Milan près de Lac-Mégantic, l’Érablière Caséal a remporté une médaille d’argent cette année au concours La grande sève de la Commanderi­e de l’érable pour son sirop...
L’Estrie était bien représenté­e au Salon avec les Créateurs de saveurs. Fondée en 1997 à Milan près de Lac-Mégantic, l’Érablière Caséal a remporté une médaille d’argent cette année au concours La grande sève de la Commanderi­e de l’érable pour son sirop...

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