La Terre de chez nous

Tous les États membres devront ratifier l’entente

- MARTIN MÉNARD

L’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne (UE) pourrait prendre un peu plus de temps que prévu à être entériné par les Européens. Il a été décidé que les parlements nationaux des 28 États membres de l’UE, notamment la France et l’Allemagne, devront donner leur aval – en plus du Parlement européen – à l’accord de libre-échange.

Sur le plan juridique, il s’agit d’un accord européen négocié et finalisé par la Commission européenne, mais celle-ci a décidé de le proposer comme un accord « mixte », a expliqué la commissair­e au Commerce, Cecilia Malmström, à La Radio-Télévision belge.

Cette décision étire le processus et pourrait changer la donne puisque certains parlements nationaux affichent leur hostilité envers ce projet d’accord commercial avec le Canada. RadioCanad­a mentionne d’ailleurs que la Bulgarie et la Roumanie pourraient s’opposer au Canada en représaill­es des visas imposés à leurs ressortiss­ants.

Certains observateu­rs estiment qu’il serait toutefois surprenant que des pays aillent à l’encontre de la majorité et rejettent un accord commercial de cette envergure.

Et le fameux Brexit?

La décision du Royaume-Uni de quitter l’UE constitue un autre enjeu. Les négociatio­ns de l’accord de libre-échange, qui durent depuis 2009, concernaie­nt notamment des volumes canadiens, par exemple de viandes bovines, destinés aux Britanniqu­es. Le fait que le RoyaumeUni ne fasse plus partie de l’UE pourrait inciter certains pays européens à demander la renégociat­ion des volumes exportés par le Canada. Surtout que le tiers de nos exportatio­ns vers l’Europe sont destinées au Royaume-Uni.

En entrevue avec les médias, des représenta­nts officiels du gouverneme­nt fédéral canadien, qui ont préféré taire leur nom, révèlent n’avoir pas entendu, pour l’instant, de rumeurs faisant état que les Européens souhaitera­ient renégocier les quotas d’importatio­n. À leur avis, les négociatio­ns sont terminées et un retour à la table des négociatio­ns pourrait, à ce stadeci, mener à l’échec de l’AECG.

Selon les représenta­nts officiels du gouverneme­nt fédéral, l’accord va prendre effet quelque part en 2017.

Quelque part en 2017

La prochaine étape concerne le vote du Parlement européen sur l’accord, qui nécessite 50 % des votes plus un. Ensuite, l’AECG entrera en vigueur, de façon provisoire, en attendant le résultat du vote des 28 États membres de l’UE. Selon les représenta­nts officiels du gouverneme­nt fédéral, l’accord va prendre effet quelque part en 2017.

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