La Terre de chez nous

Bruno Letendre espérait mieux

- PIERRE-YVON BÉGIN

L’entente conclue entre les producteur­s et les transforma­teurs laitiers au pays ne satisfait pas pleinement Bruno Letendre. Le président des Producteur­s de lait du Québec (PLQ) recommande­ra toutefois à ses membres de l’accepter, heureux d’avoir marqué des points.

« J’espérais mieux, mais on ne l’a pas eu », confie Bruno Letendre. Il admet qu’il ne saute pas de joie, mais que « certains gains » ont été réalisés depuis l’assemblée générale annuelle d’avril dernier. Il indique que les membres du conseil d’administra­tion « ne sont pas enthousias­tes », mais qu’ils sont contents de pouvoir enfin classer ce dossier.

« Si les producteur­s disent qu’ils ne veulent rien savoir de cette entente, ajoute Bruno Letendre, il faudra se poser des questions. On va prendre leur pouls mais, si on doit retourner négocier, je ne suis pas sûr qu’on va faire des gains. Là, les 10 provinces sont d’accord. »

Les PLQ envisagent de tenir trois rencontres d’informatio­n, fin août et début septembre, en Montérégie, au Centre-du-Québec et dans la région de Québec. Une rencontre sera également diffusée par vidéoconfé­rence, sans compter les réunions que pourront tenir les différents syndicats en région.

Bruno Letendre tient à souligner le travail « plus qu’extraordin­aire » du directeur général des PLQ, Alain Bourbeau. Celui-ci, témoigne-t-il, a réussi à récupérer l’Ontario et à convaincre des provinces « plus vulnérable­s ».

« C’est son idée, et on aurait pu l’échapper à un certain moment », reconnaît le président.

Hausse de quota

Les administra­teurs de l’entente P5 ont par ailleurs convenu de hausser le quota des producteur­s de 1 % à compter du 1er septembre. Cette augmentati­on, la troisième en autant de mois, explique-t-on, traduit une forte demande de produits laitiers, sauf pour le lait de consommati­on. De plus, les stocks de beurre accusant de nouveau une baisse, les gestionnai­res veulent éviter les importatio­ns trop considérab­les.

« C’est vrai que les prix ne sont pas au rendez-vous comme on l’espérait, convient le président des PLQ. La stratégie n’est pas encore en place, et c’est du gras qui est en demande. Partout dans le monde, il y a trop de protéines. On ne deviendra pas riches à essayer d’en vendre. »

Bruno Letendre note que même le lait de consommati­on est en augmentati­on en kilogramme­s de gras, malgré une baisse de volume. Les ventes de fromage, de yogourt, de beurre et de crème glacée confirment également ce besoin de gras.

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Bruno Letendre, lors de la manifestat­ion à Ottawa, le 2 juin dernier.

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